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Annaba. 19 harraga interceptés au large de Annaba

Publié le 06/08/2008

Décidément, les jeunes candidats à l'émigration clandestine n'en démordent pas. Hier encore, les gardes côtes ont intercepté, au large de Ras El-Hamra, à 2 miles au nord de Annaba, une embarcation de fortune à bord de laquelle se trouvaient 19 harraga dont l'âge varie entre 23 et 32 ans.

«Nous les avons interceptés à 6h15 du matin. Ils étaient furieux. Ils étaient persuadés que nous avons mis fin à leur rêve, celui de rejoindre les côtes italiennes, là l'Eden les attend», nous à déclaré, hier, le commandant Cheriak des gardes côtes de Annaba.

«Ecrivez, faites porter nos préoccupations en haut lieu. Nous sommes désespérés, nous n'avons aucun avenir dans ce pays. Nous avons perdu toute confiance en l'avenir », nous a déclaré un jeune harrag de Sidi-Amar qui a été relayé par le plus jeune, venu de Jijel : « La situation est la même ici, ou à Jijel. Tous les jeunes n'attendent que l'occasion pour partir».

Un troisième nous a déclaré qu'il retentera sa chance autant que ce sera nécessaire. «Je ne me découragerai pas quitte à le faire à la nage car, une fois là-bas, je sais que j'aurai l'occasion de faire une situation d'avenir».

Ces propos sont partagés par l'ensemble des jeunes. L'embarcation arraisonnée, hier, par les gardes côtes, est l'une des deux prises par 36 harraga.

La deuxième, avec à son bord 17 jeunes, est parvenue à atteindre son objectif, nous ont fait savoir les harraga interceptés. «Nos camarades ont eu la chance de partir», nous ont-ils dit hier. Et d'ajouter « nous avons pris le départ à minuit de Sidi-Salem. Nos avons cotisé de l'argent entre 50 et 80.000 dinars. Nous nous sommes équipés de tout ».

Sauf que personne ne semblait connaître le percepteur de l'argent ni celui qui devait les faire passer. Pour le chef de la station maritime, M. Zaidi Abdelaziz, l'audition des harraga se fait sur procès-verbal, et leur présentation au procureur de la République se fera le même jour.

«Nous rencontrons de la résistance, on se fait même insulter, parfois menacer par les harraga désespérés. Notre rôle c'est de les ramener sur terre, sains et saufs », nous a déclaré le commandant Cherriak.

Nos rescapés, la fatigue ne semblait pas avoir raison d'eux. Même au tribunal, rien ne semblait non plus les inquiéter. Ils seront jugés le 13 octobre prochain.

R. N. [LE QUOTIDIEN DORAN 06-08-2008]
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