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Programme d’intégration des diplômés (PID): 2 000 contrats pour Annaba

Publié le 22/09/2008

Donner du travail aux jeunes universitaires et techniciens supérieurs au chômage via le programme d’intégration des diplômés (PID), telle est la nouvelle solution appliquée depuis le mois de mars 2008 par le ministère de la Solidarité nationale pour participer à la lutte contre le chômage.
Ce dispositif a remplacé le contrat Pré-Emploi. Il s’ajoute aux deux autres existants, celui du «filet social» et «blanche Algérie», en charge par le même ministère. Il a été bien accueilli dans la wilaya d’Annaba par la catégorie de citoyens pour lesquels il est destiné. Par cette démarche au bénéfice des jeunes en âge de travailler et sans emploi, l’initiateur s’est fixé comme objectif de permettre à tout bénéficiaire du PID de faire ses premiers pas dans le monde du travail et d’acquérir sa première expérience professionnelle. C’est pourquoi le quota de 2 000 contrats PID, attribué à la wilaya d’Annaba pour l’année 2008, paraît bien dérisoire au regard du nombre de candidats. Le département de Djamel Ould-Abbas leur a consacré plus de 2,10 milliards de dinars pour le règlement des salaires. A fin mars 2008, ils étaient 13 280 universitaires et techniciens supérieurs à voir leurs dossiers transférés de la Direction de l’emploi vers celle de l’action sociale (DAS). Depuis, cette dernière en a enregistré des milliers d’autres. Tant et si bien que la structure déjà saturée (filet social, blanche Algérie, handicapés, enfants assistés, personnes âgées et démunies) est pratiquement à l’asphyxie. A l'exiguïté des locaux s’ajoute l’insuffisance des effectifs, les postes budgétaires étant, dans cette institution stratégique, une denrée très rare. Ce qui n’est pas fait pour faciliter le contrôle des dossiers des demandeurs du PID, avant leur transmission vers l’Agence de développement social, le bailleur de fonds. Parallèlement à l’accueil, l’orientation et la réception des candidats au bénéfice du PID, la DAS d’Annaba multiplie les sorties de ses agents sur le terrain pour des opérations de prospection de postes de travail. Les administrations de l’Etat restent les plus grandes pourvoyeuses d’emploi, contrairement au secteur économique. Exception faite des 360 emplois créés il y a 2 années par Arcelor Mittal El-Hadjar, les employeurs potentiels se sont inscrits aux abonnés absents. Fertial, la société espagnole qui brasse des milliards en chiffres d’affaires (dinars et devises) à l’import et à l’export, en l’absence de toute réaction de l’Etat, persiste à user et abuser du procédé du contrat de travail à durée déterminée. «Nous n’avons aucun problème pour placer les bénéficiaires du PID au niveau des administrations. Par contre, nous en éprouvons énormément du côté des sociétés publiques et privées. A l’exception de quelques rares opérateurs comme Air Algérie et Algérie Télécom, nous n’avons pas eu de réponses des autres opérateurs du secteur économique.» Cette tentative d’activation des structures sociales traditionnellement chargées d’une simple mission d’assistance sociale a généré de grands espoirs chez les jeunes des deux sexes. «2 000 contrats PID seulement accordés par le ministère de la Solidarité à une région industrielle comme Annaba, c’est vraiment dérisoire au regard des potentialités économiques de la wilaya. Nous lançons un appel au ministre Djamel Ould-Abbes pour accorder une attention particulière à la wilaya d’Annaba, qui pourrait servir de rampe de lancement pour le développement économique du pays», a affirmé Mounira H., licenciée en sociologie, en attente d’un recrutement depuis 2006. Les jeunes diplômés, ayant tenté et échoué la hargua, figurent sur le registre des priorités au bénéfice du PID et du recrutement. C’est à Sidi-Salem même, cité en bordure de mer et lieu privilégié pour le départ vers la traversée clandestine, que les inspecteurs de la DAS se sont déplacés pour aider ces jeunes à bénéficier du PID. Les jeunes universitaires les plus touchés par le chômage restent les diplômés de médecine, sociologie, droit. Des centaines de jeunes médecins sont depuis des années au chômage, le secteur de la santé étant pratiquement saturé en matière d’effectifs. Ils pourront toujours tenter leur chance avec l’autre dispositif mis en place par le ministre du Travail et de la protection sociale. Il s’agit du programme d’aide à l’insertion des diplômés (PAID) pour lequel il est prévu une indemnité salariale de 12 000 DA. Soit 2 000 DA de plus que l’indemnité versée aux bénéficiaires du PID. A Annaba, les jeunes universitaires et techniciens supérieurs attendent beaucoup de la réunion que le wali d’Annaba s’est engagé à organiser avec les opérateurs économiques de la région. Elle est destinée à sensibiliser ces derniers sur la nécessité de participer à la lutte contre le chômage. Cependant, en l’absence de toute action de l’Etat tendant à la révision à la baisse de leurs charges fiscales et parafiscales, il serait utopique de croire à cette participation.

Le soir d'Algérie > 22/09/08 > A. Djabali

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