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Pénurie du lait en sachet à Annaba

Publié le 27/10/2008

Les limites de la politique de rationnement -  Comme toute pénurie, celle du lait en sachet constatée sur la place bônoise, crée des tensions sur un marché très sensible. Du coup, les quantités offertes, en dessous de la demande, sont cédées à des conditions commerciales et tarifaires peu orthodoxes par certains distributeurs. Au même moment, un excédent est signalé dans l’Algérois et qui, lui, alimente le marché parallèle.

La pénurie de lait en sachet signalée à travers le territoire de la wilaya d’Annaba, avant et pendant le mois de Ramadhan, persiste et tend, même, à s’accentuer ces derniers jours.  Même les habitants des localités des wilayas de Skikda et d’El-Tarf limitrophes telles qu’Azzaba, El-Harrouch et Drean sont touchées par le phénomène. Ceux des quartiers reculés de la ville d’Annaba sont, eux, totalement privés de ce précieux produit depuis au moins trois semaines, affirment les commerçants et les crémiers contactés.
Cette situation résulterait, directement, de la baisse sensible de production de la dizaine de laiteries implantées à travers la wilaya d’Annaba. Les distributeurs de lait en sachet qui nient bien évidemment l’écoulement au prix fort et sous le comptoir les rares quantités dont ils disposent journellement, reconnaissent, toutefois, qu’ils sont obligés de pratiquer le rationnement des sachets. Toujours selon ces derniers, leurs fournisseurs habituels, à savoir les laiteries de la région, qui sont au nombre de 4, exclusion faite de l’unité Orelait d’El-Allelick, annonceraient l’arrêt imminent de leurs installations par manque de matière première.
Intention que confirme le propriétaire de la laiterie El-Meida, la plus importante des unités privées implantées sur le territoire de la wilaya d’Annaba avec une capacité théorique de production de l’ordre de 200 000 litres par jour de lait pasteurisé en sachet et qui tourne aujourd’hui au ralenti avec une amplitude horaire de 2 heures par jour. “Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans ces conditions, nous tournons à perte. Le rationnement en matière première que nous impose l’office s’est répercuté désastreusement sur la santé financière de notre usine. Imaginez qu’on nous livre à peine 600 tonnes par mois alors que nous avons la possibilité d’en transformer dix fois plus”, s’insurge notre interlocuteur. Et d’ajouter : “Il y a eu certes une augmentation des quotas de lait en poudre par l’Onil, mais c’était durant le mois de Ramadhan dans le but d’éviter la pénurie en cette période de forte demande. Les quotas qu’on nous a livrés avaient été augmentés de quelque chose comme 20 tonnes pour ce mois, mais comble du ridicule on nous a déduits, de facto, ce surplus sur les quantités fournies en octobre, sous prétexte de régulation des stocks.” Le propriétaire d’El-Meida qui se dit encouragé par les déclarations du ministre de l’Agriculture et du Développement rural à propos des nouvelles mesures prises pour l’amélioration de la production de lait, avoue ne pas comprendre les raisons de ces restrictions.
Très sûr de lui, cet opérateur affirmera que la politique de distribution pratiquée, depuis le début de l’année, par l’Onil n’est pas imposée partout.
Selon lui, les exploitants de laiteries de la région centre du pays sont de loin plus avantagés. Il dira, pour étayer son propos, que des quantités très importantes, dont les surplus seraient écoulés au marché noir du côté d’El-Harrach, sont livrées mensuellement aux producteurs de l’Algérois.

Liberté > 27/10/08 > A. Allia

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