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Annaba. Crise du chômage dans les communes

Publié le 10/02/2007

Jeunes cherchent boulot désespérément...
La politique de l’emploi concernerait-elle le chef-lieu de wilaya et celles d’El Bouni, d’El Hadjar et de Sidi Amar, les grandes bénéficiaires des 43 000 postes de travail créés en 2006 et des 23 000 autres appelés à être créés en 2007 ?

La question, bien à propos, a été posée au directeur de l’emploi de la wilaya par plusieurs jeunes filles et garçons. Ils sont originaires de Chetaïbi, Berrahal, de Aïn Berda, d’El Eulma, de Chorfa, de Oued El Aneb, de Tréat et de Seraïdi. Cela fait des années qu’ils étaient inscrits sur la liste des « primo » demandeurs d’emplois à l’agence de l’emploi ou une de ses annexes. Depuis, ils ne voient rien pointer à l’horizon. Ils sont tellement nombreux à activer dans les services de leurs communes respectives dans le cadre du contrat préemploi et du filet social qu’il y a eu une constante dégradation de la valeur du travail. Du côté des responsables locaux, l’emploi ne semble pas être un enjeu ni la question centrale dans la compétition du développement socioéconomique local. Les chiffres avancés par la direction de l’emploi en termes de création de postes de travail en 2006 sont limités aux 3 communes, voisines de Annaba. Les neuf autres paraissent être exclues. Avec une importante concentration de population juvénile en âge de travailler, Chetaïbi se présente comme étant la région véritablement sinistrée en matière d’emplois, malgré sa vocation de zone d’extension touristique et sa position géographique proche de la mer. Exception faite de la location des équipements de plage ou les parkings durant la période estivale, il n’y a pas de travail dans cette commune enclavée. La commune s’est transformée en point de chute privilégié des trafiquants de drogue et de la mafia du poisson. A une vingtaine de kilomètres plus bas, il y a la commune de Tréat. Les jeunes ont conscience que leur horizon est « bouché ». « Cela fait longtemps que l’on n’a plus rien à espérer du côté des pouvoirs publics de la wilaya. On nous a oubliés. C’est comme si nous n’existions pas », affirment plusieurs d’entre eux. Le destin de Berrahal s’écrit en gris avec une délinquance et une criminalité en hausse, faute de débouchés. Les parts de marché dans l’emploi y sont nuls. L’existence d’une zone industrielle ne réduit en rien la pression sociale. Cette zone a fermé, depuis longtemps, les portes des rares entreprises publiques et privées de recrutement. L’agriculture, l’élevage et la transformation agroalimentaire n’offre plus aucun poste de travail aux jeunes de Chorfa, d’El Eulma, d’Oued El Aneb et de Aïn Berda. Perché sur les hauteurs de l’Edough, Seraïdi est de plus en plus déserté par ses jeunes habitants qui préfèrent la délinquance à Annaba au chômage et à la morosité de leur village. Sur les 12 communes que compte Annaba, huit sont véritablement sinistrées en matière d’emplois. Dans les multiples déclarations des responsables en charge de cet aspect à Annaba, rien n’indique que les aspirations des populations juvéniles de ces communes sont prises en charge.

El Watan > 10/02/07 >  M. Cherif H.

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