Annaba. Écoles privées: villas ou écoles ?

Avec seulement 600 élèves inscrits dans les 6 écoles privées ouvertes à Annaba, on ne peut pas dire que celles-ci peuvent avoir un impact réel sur les résultats aux différents examens au vu du nombre d’élèves scolarisés dans les établissements de l’école publique (132 000).
Il faut, cependant, reconnaître que les écoles privées sont mieux dotées en outils pédagogiques et en encadrement qui, la plupart du temps, est composé de retraités de l’éducation nationale qui font profiter de leur expérience les nouveaux jeunes universitaires qui s’essayent à l’enseignement. Des classes de 12 à 18 élèves maximum, un mobilier scolaire de qualité et adapté, une documentation pédagogique inspirée des méthodes modernes d’enseignement et l’outil informatique omniprésent. Les programmes officiels sont scrupuleusement respectés et suivis par des inspecteurs dépêchés par la direction de l’éducation de la wilaya avec en plus des activités récréatives et des sorties sur le terrain à la découverte de la société et de l’environnement. Ces écoles ne sont pas ouvertes à toutes les bourses mais concernent une certaine catégorie de la population en mesure de payer entre 7 000 et 12 000 DA par mois et par enfant inscrit. Ce qui est à déplorer, par contre, dans ces établissements, c’est le fait qu’ils soient inadaptés à l’activité de l’enseignement ; les locaux sont exigus et ne répondent pas aux normes pour abriter une école, il n’y a pas de cour de récréation, les commodités installées ne sont pas suffisantes et aucune issue de secours n’est prévue pour évacuer les enfants en cas de danger. Ces établissements sont en fait des villas louées à l’année et auxquelles aucun aménagement n’ a été apporté. Du jour au lendemain ces dernières se sont transformées en école. Lors de notre visite dans l’une de ces écoles, nous avons remarqué l’absence d’une cour de récréation. Interpellé, un responsable nous apprend que celle-ci se trouve sur la... terrasse, à une vingtaine de mètres du sol !
Le soir d'algérie > 10/02/07 > M. Rahmani