Annaba. ArcelorMittal : Sidi Saïd se mêle du dossier

L’intéressement du premier responsable de l’UGTA au dossier d’ArcelorMittal intervient au moment où l’intransigeance du syndicat local et des travailleurs du complexe de passer à la vitesse supérieure est à son comble. D’autant que l’idée de la programmation d’une grève générale et illimitée après l’échec des négociations est à envisager. Ce qui n’est pas le cas du côté de l’employeur où le temps est à la séduction. En effet, la direction des ressources humaines de l’usine a émis, hier, un signe aux 7200 sidérurgistes.

Dans une lettre adressée à ces derniers, M. Guedha, le DRH, a tenté de séduire ces derniers, non sans rappeler l’impact de la crise économique sur le premier producteur de l’acier, par le versement sur le mois en cours d’une prime exceptionnelle de 15% et l’assouplissement durant le 1er semestre 2009 des conditions d’atteinte de la prime de productivité. « Le seuil minimum de déclenchement de la prime est désormais de 55 000 tonnes/mois de produits finis au lieu de 70 000t. Le seuil ouvrant droit au maximum de la prime est de 80 000t/mois au lieu de 100 000t.

L’octroi d’un bonus supplémentaire de 5% est possible si le taux de fréquence mensuel des accidents du travail est inférieur à 6 », est-il expliqué aux travailleurs sur la lettre d’information. Bien que cette résolution ait figuré dans les propositions de la direction générale en réponse aux 11 revendications soumises par le syndicat, la direction générale a tenté unilatéralement l’opération. En parallèle, Bousquet Bernard a tenté de ramener à de meilleurs sentiments Kouadria Smaïn, le secrétaire général du syndicat, à travers un engagement confirmé de « reprendre les négociations salariales ainsi que les autres points de la plateforme le 1er juillet 2009 ». Du côté du syndicat, la fermeté est de mise.

Il compte, à partir de mercredi prochain, programmer une série de rencontres avec les 4 zones des travailleurs pour défendre l’option de la grève et bien sûr la faire voter. En ce qui concerne « l’effort » de la direction générale, M. Kouadria se dit indifférent. « Cela n’engage en rien notre syndicat qui compte aller plus loin les jours à venir », a-t-il précisé.