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Annaba. Les trois défis de l’aquaculture

Publié le 25/02/2009
Hichem Kara. Directeur du laboratoire des bioressources marines, université de Annaba
- Proposer des prix adaptés aux revenus des ménages

- « Je ne dirai pas que la demande est timide, mais plutôt que l’offre est très insuffisante et inadaptée aux revenus des ménages dans le cas des produits de la pêche. Pour l’aquaculture, les poissons d’eau douce issus des repeuplements sont vendus à des prix abordables, mais ils sont peu disponibles. Les produits des fermes sont pour le moment inexistants sur les marchés. Le risque actuel est de proposer aux consommateurs des produits aquatiques encore plus chers que ceux issus de la pêche. Le risque est réel si les opérateurs se basent sur l’importation d’aliment pour nourrir leurs élevages. La fabrication locale d’aliment s’impose donc, mais impose aussi une forte demande pour devenir rentable. »

- Valoriser davantage les systèmes aquatiques

- « Parmi les sites repeuplés en 2001, seule une quinzaine est actuellement exploitée, ce qui suppose que les productions enregistrées actuellement peuvent connaître un développement encore plus important, moyennant un intéressement des opérateurs à cette activité, la création d’un marché national pour ces espèces et la pénétration du marché international. Ceci dit, ces introductions d’espèces étrangères ne sont pas sans risque pour l’environnement et le patrimoine génétique national. Je ne parle pas ici des quelques projets de conchyliculture (moules et huîtres), de pisciculture intensive marine (loup, daurade) et continentale (tilapias) au Sud, qui commencent à peine à fournir leurs premiers produits. »

- Préserver l’environnement

- « Les problèmes de l’aquaculture n’étant plus techniques, il faudrait surtout se soucier de la compatibilité de cette activité avec l’environnement, sa viabilité économique et son acceptabilité sociale. Ces considérations soulèvent l’épineux problème du choix des sites et de l’octroi des concessions qui doivent répondre à de sérieux cahiers des charges. Ces préoccupations sont prises en charge par l’application de l’approche écosystémique qui commence à trouver son application dans le domaine de l’aquaculture. Un atelier a été organisé sur ce thème en avril 2008 à Tipaza et a permis de réunir autour d’une table les différents acteurs. Il y a été question de conflits d’usage. C’est notamment ce problème qui retarde le développement de l’aquaculture en mer dans de nombreux pays. »

El watan > 25/02/09
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