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Annaba. Après le limogeage du PDG de Ferphos Groupe

Publié le 05/04/2009

Peur et incertitude chez les cadres   Qui cherche à déstabiliser l’entreprise nationale du fer et du phosphate Ferphos Groupe ? C’est la question que se posent plus d’un, aussi bien du côté des plus de 3000 travailleurs que de celui du monde de l’industrie à Annaba et dans toute la région.

Après le limogeage, toujours inexpliqué le 23 janvier dernier, de Lakhdar Mébarki, ancien PDG du groupe, c’est au tour de Amara Charafeddine, directeur de la division Stratégie et promotion des finances (SPF) de subir le même sort. Le numéro 2 du groupe a, en effet, été notifié par le nouveau PDG de son licenciement dans la matinée d’hier sur instruction de la Société de gestion des participations mines (SGP Somines). C’est ce que nous avons appris de sources bien informées et proches du groupe. Il faut dire que c’est la psychose et l’incertitude qui commencent à gagner l’ensemble des cadres dirigeants des cinq filiales de Ferphos. Car outre ces deux licenciements, il y a aussi le PDG de la filiale de Sotramine (spécialisée dans le transport routier du phosphate) qui s’attend lui aussi à se retrouver dehors, sachant qu’il ne cesse d’être harcelé par ses supérieurs. Sous leur instigation, sa gestion est actuellement sous la loupe des auditeurs et des services de sécurité.

Toutes ces mesures interviennent au moment où le groupe frôle une véritable crise due à la forte et très sensible décrue des ventes du phosphate algérien. Les exportations réalisées au premier trimestre de l’année en cours sont édifiantes. Seulement 130 000 t ont pu être placées sur le marché international. Des années auparavant (2006, 2007 et 2008), c’étaient 160 000 t qui étaient exportées par mois. Avec ce nouveau licenciement de l’initiateur du plan de développement de Ferphos et superviseur du très ambitieux et déterminant projet relatif au Méga complexe d’engrais phosphatés de Bouchegouf (Guelma), d’aucuns pensent que ces limogeages peuvent être étroitement liés à la mise en route dudit projet.

Faut-il rappeler qu’outre son impact positif à l’échelle locale et son ampleur financière (des investissements de l’ordre d’un milliard d’euros étalés sur trois ans), son envergure (le plus important IDE après celui du complexe d’aluminium de Beni Saf) et son gigantisme (trois à quatre fois plus grand que le complexe d’Asmidal), le complexe de Bouchegouf sera la force de frappe de la filière engrais phosphatés de l’Algérie. A partir de 2012, date prévue pour l’entrée en production de l’ensemble des lignes à installer, notre pays pourra placer plus de deux millions de tonnes d’engrais sur le marché extérieur.

Sinon, comment expliquer que cette deuxième décision du SGP Somines dont les véritables desseins restent inavoués touche en particulier ceux qui connaissent fort bien les enjeux que représente pour la région, voire pour l’Algérie, le projet de Bouchegouf. Une question qui demeure, pour l’instant, sans réponse, car nos multiples tentatives de joindre, tout au long de la journée d’hier, les responsables du SGP Somines ainsi que ceux du groupe sont restées vaines. On nous signifiera, à chaque fois, qu’ils étaient en réunion. Par ailleurs, nous avons appris que les représentants des travailleurs de l’ensemble des filiales se sont réunis au complexe minier de Bir El Ater (Tébessa) pour débattre de la question du licenciement de Amara Charafeddine.

El watan > 05/06/09 > N. Benouaret

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