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Annaba. La Harga se poursuit à l’Est

Publié le 25/04/2009

En dépit des mesures répressives introduites par la loi afin de dissuader les jeunes de tenter la traversée de la mort, vers l’Italie, le phénomène de l’émigration clandestine reste le quotidien des garde-côtes et la hantise des parents de harraga.
En effet, les 120 km du littoral de la wilaya d’Annaba enregistrent au moins un départ de harraga par semaine. Depuis la plage de Sidi Salem jusqu’à Chétaïbi, en passant par Oued Bagrat à Séraïdi, les garde-côtes sont sur le qui-vive, interceptant des dizaines de harraga à bord d’embarcations de fortune à destination d’un avenir incertain, mais vers une mort certaine. La harga, ce phénomène étrange, est ancrée dans l’esprit des jeunes qui y voient la seule alternative d’échapper au mal-vivre. Elle est aussi devenue un créneau juteux pour les réseaux de passeurs sans foi ni loi. Ils ont fait de la mort une prestation de service en contrepartie de dizaines de millions de centimes.
Devant la progression effrayante de la courbe des statistiques, pouvoirs publics et familles de harraga sont en état d’alerte extrême.
Le nombre des prétendants à l’émigration clandestine enregistré dans la wilaya d’Annaba est de l’ordre de 1 800 pour l’année 2008. Les 2/3 de ces candidats au départ sont soit portés disparus, soit engloutis par la mer, soit croupissant dans les prisons tunisiennes, ou bien dans les camps de rétention en Italie pour les plus veinards.
Si le nombre de harraga est en constante augmentation dans la wilaya d’Annaba, c’est parce que ses côtes sont prisées par les centaines de jeunes des wilayas limitrophes, voire même des wilayas du centre et de l’ouest du pays, entre autres Constantine, Guelma, El-Tarf, Alger et Aïn Témouchent.
Devant cet état de fait, les parlementaires ont voté une loi criminalisant l’acte de la harga, la qualifiant juridiquement comme un délit passible d’emprisonnement. C’est le cas pour les 19 harraga interceptés par les garde-côtes d’Annaba au mois de septembre à 6 milles au large de Sidi Salem, et sommés par citation directe à comparaître devant le tribunal d’Annaba. C’est aussi le cas des 23 prétendants à l’émigration clandestine interceptés à 12 milles au large du cap de garde et qui seront appelés prochainement à comparaître devant la justice pour délit d’émigration clandestine. Ils sont des centaines à attendre leur jugement pendant que d’autres ont étés jugés et ont écopé de peines allant de 3 à 6 mois assorties d’amende.
A l’inverse des pouvoirs publics, qui escomptent dissuader les jeunes de faire la traversée de la mer au péril de leur vie, les parents de harraga, eux, ne veulent pas que leurs enfants soient jugés comme de vulgaires criminels.
Si Brahim D., père d’un harrag, estime que l’Etat ne s’implique pas suffisamment pour venir en aide à ces jeunes. «Mon fils a tenté la harraga, mais il a échoué, tout comme les 21 jeunes qui étaient avec lui. Ils ont été interceptés par les garde-côtes qui les ont ramenés sur la terre ferme et présentés au procureur de la République (…). Le jour de la présentation, tout le monde les regardait comme des criminels, alors qu’ils n’ont commis aucun délit. Ils ont tenté de chercher le meilleur ailleurs, la loi ne doit pas punir les ambitieux», nous a-t-il déclaré les larmes aux yeux.
Un autre père dont les deux fils ont tenté de partir nous a confié : «Je demande aux décideurs qui avaient promulgué ces lois d’essayer de créer du travail pour nos enfants au lieu de les traiter comme des délinquants.»
Enfin, une mère de neuf enfants, dont trois avaient tenté la harga et se retrouvent aujourd’hui dans les geôles tunisiennes, nous dira : «Espérons que la réélection de M. Bouteflika à la présidence de la République apportera des solutions à nos enfants. Espérons que Bouteflika réussira à stopper cette hémorragie sans précédent dans l’histoire de l’Algérie indépendante.»

Le jeune indépendant > 25/04/09 > Samir Benamara

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Les Commentaires

Avnt d'etre 1 theme de polemik politicienne, l'harga est d'abord 1 dechirure profonde, 1 sujet ki ns met ss stress, c'le d'individus forces de kitter ds proches ki leur st chers pr echapper a la misere ki ls accable au bled. L'harga est 1 plaie revelatrice d'1 dysfonctionmnt mondial...le resultat ds inegalites de b-etre et de richesse entre ls riches et ls povres et du manke d'opportunites et perspectives dans notre pays.
Harag: ca p-e 1 algerien ki kitte son bled en pensant ke le bonheur est aillrs; cet aillrs est bien souvent Al-capo ou Fafa, patrie de son ex-colonisateur. Il dira ke dans son bled y a boutef, la povrete, la corruption et la violence ne lui laisse ke p d'occasions de s'epanouir et de mener 1 vie normale... C-a-d Fafa & Co ont gagne 1 "pepite" de +, et son bled de naissance a perdu encore 1 cervo et 2 bras, ki n'auront probablmnt jmais l'occasion de participer au rayonmnt economik de c bled.
L'harga algerienne preoccupe et effraie l'europe. Ls hommes politiks en ont fait un point central de lrs programmes electoro. Ls journalistes, ls intellectuels et mm ls artistes se st egalmnt empares de c phenomene, ls 1s pr decrire, d'otres pr denoncer, qlqs 1s pr tenter de comprendre. 1 fait surprenant: rares st ls haragas ki prennent la parole.
En fait le prob ne reside ps dans 1 secteur sans 1 otre, tt le monde est responsable, a partir ds jeunes e-mm jsk'o politiks d'etat ki se succedent sans grand resultat.
Ossi tant ke c desekilibre durera, ls pays d'europe et France en tete fascineront et attirerons tjrs ns haragas. Et, c n'ps ls mesures de coercition, d'intimidation ki resoudront le prob. L'Occident doit aider notre pays a mettre de l'ordre chz-ns.
V'la 1 exp: ls annees 60 et 70, on parlait ds "boat people" chinois et asitiks. Ki en parle encore ojrd'hui? Prkoi ls chinois et ls asiatiks ne tentent + c experiences perilleuses? Prck'ils st povres mais vivent bien chz-eux, c tt!!
B-sur persne n'en ve a ns corrumpus d'avoir ds villas, car nombreux c ki ls meritent, mais d'otres ki st ds employes gouvrmnto ki disposent de villas offertes pr l'etat, oublient ke c ns ls povres chomeurs et employes a ki on empute ls salaires o sources ki payont leur maisons et tt c'ki va avc.
Kom ls fontionnaires dans ls admins et otres buros ds baladiates a ki on doit supplier et donner la tchipa pr avoir 1 ext d'act de naissance ou encore le maire, le chef daira et le wali ki passent dans la rue kom ds Pachas, ts c gens-la ne seraient ps la s'il n'y avait ps NOUS.
Alrs il est tmps k'ils sortent de leur bles villas pr trouver ds solutions a ns milliers de jeunes chomeurs ki a force de mendier 1 boulot finissent pr s'en lasser et pensent a l'harga ou o pire... Komnt voulz-vs ke ns diplomes ne pensent ps a traverser la mediterranee pr tenter leur chance ss d'otres cieux mm en riskant leur vies dans 1 barke car ke vo la vie qd il n'y a ps d'espoir? N'y a ps de droit de rever? Ni de travailler? Ni de se nourrir? Ke vo la vie qd il n'y a ps de Vie? Ils ont droit k'a la mort... K'a la famine... K'o SIDA et k'a la fievre jaune? B-sur je ne ss ps d'ac avc eux mais o mm tmps je ne pe ps ls blamer!... Donc, o lieu de ns abreuver d'histoires de reconciliation avec le passe, k'ils essayent de nourrir le povre peuple.
D'1 otre cote, on a vu ds marches pr Boutef, Gaza, l'Irak, contre le terrorisme mais jmais 1 marche contre l'harga, le chomage, ou la corruption d'otres fleo ki tuent doucmnt mais surmnt.... Prcke qd 1 jeune harag weld bledek ki est en proie a 1 souffrance persnle si profonde et a 1 solitude si terrible; qd il est o milieu de la mediterranee, o fond d'1 barke ki prend dangersmnt l'o, sans le moindre espoir de survie, il souffre, et c tt...


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