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Annaba. Les APC face au spectre de la contestation sociale

Publié le 28/04/2009

Minées par des dissensions internes

La rencontre entre administration, élus locaux et représentants du mouvement associatif, dimanche dernier, au palais des arts et de la culture Mohamed Boudiaf a été celle des mises en garde.

Intervenant au lendemain de l’élection présidentielle du 9 avril, elle a permis au chef de l’exécutif de wilaya d’interpeller les élus des APC sur la nécessité de fournir des efforts concrets pour la prise en charge des multiples préoccupations des citoyens. Pour ce faire, la cohésion au sein des APC est plus que nécessaire dans le but de mieux servir les populations qui, en l’absence de solutions aux problèmes sociaux-économiques auxquelles elles sont confrontées, n’hésitent plus à exprimer leur ras-le-bol en recourant à la fermeture de la voie publique, causant ainsi des désagréments aux usagers de la route. Il est possible d’éviter de tels comportements, lesquels sont parfois le fait de manipulateurs de tous bords, a affirmé le chef de l’exécutif de wilaya qui reconnaît, toutefois, la défaillance des APC dans la conduite des affaires publiques.

Il insistera également sur la nécessité de la communication entre les élus et les citoyens dans le but de mieux connaître les contraintes sociales et économiques et d’y prévoir des solutions. Le wali a prévenu que les communes qui continuent à ignorer les préoccupations d’ordre général seront sévèrement sanctionnées par le retrait pur et simple des projets de développement leur ayant été attribués. Ces projets seront réaffectés au profit d’autres communes se distinguant par leur efficacité au service des administrés. Le discours n’est pas nouveau puisqu’il a été développé par les précédents walis. Mais cette fois, n’est-il pas précisément fait pour résorber la tension sociale qui se manifeste un peu partout, surtout depuis un certain temps ? Les APC ont-elles les moyens et les capacités de répondre aux attentes sociales des populations ?

Il faut souligner dans ce cadre que certaines d’entre elles, qui ne disposent pas d’un patrimoine conséquent, ont du mal à payer leurs fonctionnaires et à gérer des opérations liées à l’assainissement, l’AEP, l’entretien de la voierie, des routes et des établissements éducatifs. Peut-on exiger d’une commune aux revenus limités de créer de l’emploi ou de satisfaire en même temps une forte demande d’embauche au titre des contrats de travail au nombre limité ? L’autre préoccupation des populations a trait à l’accès au logement social locatif. Les quelques quotas de logements, distribués de temps à autre, sont souvent accompagnés de colère et de protestations. Attribuer un quota de logements socio-locatifs est devenu un exercice difficile pour les pouvoirs publics et les élus, compte tenu du nombre de plus en plus croissant de postulants.

Cette rencontre entre administration, élus locaux et représentants du mouvement associatif sera-t-elle un point de départ pour l’amorce d’une gestion participative, ou bien sera-t-elle le prélude à une dissolution des APC en prévision du nouveau code communal ?

Tewfiq G. [EL WATAN - 28-04-2009]
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