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Annaba. 12 maires poursuivent un citoyen en justice

Publié le 01/08/2009

Aujourd’hui, Hannachi Mohamed, 54 ans, père de 4 enfants, sera présenté au procureur près le tribunal de Annaba.

Président d’association du quartier Kaouki, une cité coloniale qui n’a toujours pas profité des bienfaits de l’indépendance, il est poursuivi par les 12 présidents d’APC de la wilaya de Annaba (11 FLN et 1 RND). Selon des sources judiciaires, ces derniers seront représentés par 20 avocats. Il est accusé de propos calomnieux proférés à l’adresse des 12 maires lors d’une rencontre avec la société civile et les autorités locales tenue le 16 avril dernier au palais de la culture et présidée par le wali de Annaba, dont l’objet est « Débat sur la problématique de la wilaya ». En quelque sorte, une confrontation entre les citoyens et leurs élus pour situer les responsabilités des uns et des autres à l’effet de mettre fin au phénomène récurrent des émeutes assorties parfois de tentatives de suicide qui caractérise la wilaya. « Mon intervention était à la demande du wali de Annaba. Devant lui, je n’ai fait que critiquer la gestion des maires actuels et leurs prédécesseurs dont plusieurs ont été condamnés par la justice pour le même motif. Je n’ai à aucun moment émis des propos indécents à leur encontre. Je n’ai dit que la vérité. Le cas contraire, le wali lui-même m’aurait interrompu, d’autant qu’il y avait tous les responsables des services de sécurité », s’est justifié, non sans froncer les sourcils, Hannachi Mohamed.

Les 12 maires, selon des indiscrétions, auraient adopté cette démarche sur instruction ferme de Zitouni Mohamed Salah, un sénateur FLN, très contesté par sa base. Partisan du moindre effort, les 12 maires à leur tête leur chef sénateur auraient pu se concerter à même de répondre aux préoccupations sociales des citoyens au lieu de s’acharner sur un citoyen, dont le seul tort est d’avoir repris en plénière ce que pense la population locale de ses élus. Le wali de Annaba est également interpellé, car c’est sur sa demande que ce représentant de quartier avait critiqué la gestion des élus. Avec la démarche adoptée par les 12 maires de Annaba à l’encontre d’un administré, l’on est de droit de s’inquiéter réellement sur les libertés dans une wilaya gangrenée par le trafic en tout genre. Après celles syndicales où le DG de l’hôpital Ibn Rochd refuse de réintégrer le SG du Snapap Annaba malgré une décision de justice définitive, c’est au tour de celle des citoyens qui est en jeu.


M.F.G [EL WATAN - 01-07-09]
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