Des dizaines de personnes, habitant le bidonville de Sidi-Harb III, se sont rassemblées hier devant le siège de la wilaya de Annaba dans un mouvement de protestation contre le peu d’intérêt qui leur a été réservé par les pouvoirs publics. Par leur mouvement, ces citoyens entendent rappeler aux responsables leurs promesses non tenues, d’être relogés dans des conditions décentes.
Souffrant le martyre dans des taudis faits de matériaux hétéroclites (tôles, bois, bâches et autres parpaings) qu’ils occupent depuis de longues années, ils se considèrent en droit de bénéficier de logements sociaux, d’autant qu’ils ont appris, par la presse locale, une prochaine distribution par la wilaya de Annaba de 7 000 unités, dont une bonne partie est constituée de logements sociaux. «Notre cas est connu des autorités locales, puisque nous avons fait l’objet de plusieurs visites de contrôle des agents chargés du recensement de ceux occupant des logements précaires, mais à chaque distribution, nous étions les éternels oubliés. Pourtant, des assurances pour nous faire sortir de cet état de grande misère nous ont été faites à chaque visite des responsables locaux à notre bidonville, que ce soit durant la campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2009 ou lors des nombreuses inondations qu’a connues Annaba», nous ont affirmé les protestataires, avant d’être dispersés. Ils se disent déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Contactés à ce propos, les services de la wilaya nous ont déclaré que le problème soulevé par ces habitants se trouve actuellement au niveau de la daïra de Annaba.
Le soir d'Algérie > 14/10/09 > A. Bouacha
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