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Annaba. La Coquette se clochardise

Publié le 16/02/2011

Précarité urbaine, ruralisation et délinquance caractérisent la capitale de l’Est.

Le blason d’or de Bône la Coquette, a beaucoup perdu de sa renommée. Annaba est en mal de son quotidien. L’indifférence de ses responsables locaux, en l’occurrence les présidents d’APC, a donné opportunité aux agissements anarchiques, pourtant réprimés par les textes de loi qui régissent la gestion des communes.

Effectivement, les habitants de la ville de Saint Augustin, s’adonnent à certains comportements tout à fait inciviques. Entres autres, ces importants comptoirs commerciaux, où tout et rien se vend dans l’illégalité, encore moins du contrôle. Ce décor hideux caractérise les plus grands axes de la ville de Annaba, à savoir la rue Gambetta, Emir Abdelkader, El Hattab, et la fameuse rue de Laghzala, pour n’en citer que celles-là. Il faut dire que ce commerce anarchique, le moins que l’on puisse dire, de par les conditions d’hygiène, provoque dans la majorité des cas, des maladies, intoxications et parfois des décès.

En dépit de son statut de ville industrielle, Bouna l’Antique, demeure parmi les wilayas où les aspects de la ruralisation sont visibles à l’oeil nu, notamment au niveau des quartiers et cités du centre-ville.

Certains citoyens procèdent à l’élevage des animaux en milieu urbain à l’image de la cité des Orangers, le Pont Blanc. Autre image de la dégradation de la ville de Annaba, ces rues éventrées, notamment en période pluviale où toute la ville se transforme en un véritable bourbier, en raison de la dégradation du revêtement des chaussées, les rendant ainsi inaccessibles.

En dépit de moult appels de la population en direction des services concernés, par la prise en charge de ces préoccupations, ceux-ci sont restés sans écho. Outre cela, on retiendra aussi le manque criant de la couverture par l’éclairage public dans de nombreux quartiers et cités de la ville. Une situation qui favorise la recrudescence de la criminalité. Une autre situation désastreuse pour les habitants de plusieurs cités et quartiers, l’absence de réseaux de gaz de ville, contraignant ainsi les ménages à endurer le calvaire à la recherche du gaz butane. Outre la clochardisation et la ruralisation de la ville, vient s’ajouter le fléau de la délinquance et la guerre des gangs entre les quartiers. Il ne se passe pas un jour, sans que la ville de Annaba n’enregistre un méfait, créant un sentiment d’insécurité au sein de la population.

Pour ne citer que ces quelques situations caractérisant le quotidien de cette ville de renommée ancestrale, il convient de conclure en termes de réalité, que la ville de Annaba est devenue le plus grand bidonville de l’est du pays. Un fait que les responsables locaux persistent à ignorer.

Wahida BAHRI [L'EXPRESSION - 16-02-2011]
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