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Annaba. SOS, Le théâtre régional en péril

Publié le 26/04/2011

La situation au Théâtre régional de Annaba (TRA) est au pourrissement. Le syndicat des artistes vient d’adresser à sa tutelle une correspondance dont l’objet est «SOS, TRAnnaba en danger».

Dans ce document long de 3 pages, ponctué par une demande d’une commission d’enquête, le syndicat accuse le directeur du TRA d’être derrière tous les maux qui rongent la scène de Annaba. «Depuis l’installation de l’actuel directeur, la vocation de cet édifice culturel a perdu ses lettres de noblesse. La gestion chaotique et unilatérale, soutenue par un activisme de façade ne peut plus durer. Il nuit considérablement à la promotion de la culture dans notre historique ville», est-il écrit dans cette lettre où les auteurs énumèrent plus d’un problème frôlant parfois l’illégalité.En effet, le syndicat reproche au directeur la création d’une coopérative théâtrale dénommée «Makamat», domiciliée au TRA. Ce qui est contraire à la réglementation, précise le syndicat. Pis encore, estime ce dernier, «au lendemain de sa création, cette coopérative a reçu le 8/12/2009 sur son compte BDL Annaba une subvention de 1,5 millions de dinars. Une semaine après, le directeur avait fait un retrait de 500 000 DA, avant de procéder le lendemain à un second retrait de 800 000 DA. Qu’a-t-on fait avec ses deux retraits, d’autant plus qu’aucune affiche annonçant un spectacle produit par cette coopérative n’a été, jusqu’à preuve du contraire, annoncée», s’interrogent les représentants des artistes.

Appel au changement

Les reproches faits au premier responsable du TRA ne s’arrêtent pas là. A la politique de recrutement qui n’obéit pas aux critères artistiques, il faut ajouter la qualité médiocre de la formation. Aussi, le comité artistique n’a jamais tenu une réunion depuis 2009, ni même la commission de lecture.Contacté, M. Braoui, le directeur du TR Annaba, se dit étonné. «Je n’ai aucun problème dans mon établissement culturel», affirme-t-il. Aux nombreuses accusations exposées par le syndicat, il a répondu : «Il n’est pas interdit d’avoir une coopérative théâtrale, même si on est directeur d’un théâtre. Il faut savoir que la majorité des directeurs de théâtre à travers le pays ont leur coopérative, tels que celui de Tizi Ouzou, de Guelma ou encore de Béjaïa.

Quant aux autres accusations, elles sont l’œuvre d’une machination concoctée par les membres du syndicat qui ne fait pas l’unanimité dans le milieu des artistes.»

Ainsi, le théâtre de Annaba, l’un des plus beaux patrimoines culturels sur le plan national sinon africain, ne mérite pas cette situation.

Pour améliorer cette dernière, le syndicat exige le départ du directeur actuel, l’instauration des commissions de performance pour les postes de responsabilité, l’installation des commissions artistiques et de lecture, lancer des appels à projets pour les textes, les mises en scène et la scénographie. A ces exigences, les représentants des artistes suggèrent la suppression des subventions pour les productions aux théâtres qui ne décrochent pas des distinctions durant les festivals, réhabiliter les bibliothèques des théâtres et réactualiser les fonds documentaires, etc.

Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 26-04-2011]
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Les Commentaires

Qui croire, le directeur du théâtre ou le syndicat ? Quand la balance ne se décide pas à basculer d'un côté où de l'autre, il faut faire intervenir une tiers personne, neutre et indépendante qui tranchera équitablement entre les deux parties. Le syndicat semble avoir des arguments plausibles qui restent à vérifier, et le directeur rejette ces accusations avec la même véhémence toute aussi crédible.
Donc une commission ou une personne indépendantes est nécéssaire pour éclairer la situation et mettre un point final au conflit. Car pour le moment, c'est le théâtre d'Annaba qui souffre des conséquences de cette querelle de personnes et lui porte ainsi gravement préjudice.
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