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Annaba. Violence persistante: L'insécurité urbaine en hausse

Publié le 26/08/2011

Police Annaba Jamais Annaba n’a atteint un degré d’insécurité comme celui enregistré ces derniers mois. Il ne se passe pas un jour sans que l’on ait à enregistrer des agressions de personnes avec couteaux et bombes lacrymogènes.

Ce qui a donné lieu à 20 crimes mortels à l’arme blanche et à feu depuis janvier 2011, dont deux en ce mois de Ramadhan, selon un décompte officiel. Dans toutes les cités populaires allant de la Plaine Ouest jusqu’à la place d’Armes (Vieille ville), un risque permanent d’agression physique vous guette.

La vieille ville, à titre d’exemple, est devenue carrément une cité interdite où arpenter ses ruelles de jour comme de nuit relève du suicide. Mêmes des agents de la police portant leur uniforme – en mission ou en patrouille – ont été agressés en plein jour par des délinquants qui défient toutes les lois de la République et leurs représentants de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales. Ils s’adonnent à tous les trafics, du kif traité à la cocaïne en passant par les psychotropes. En association avec des Subsahariens clandestins, ils confectionnent les faux billets. Il s’agit d’une réalité que nul ne peut cacher. Jaja (poulet), Djerboue (gerboise), Gouga (l’ogre), Berger, Jelta (attaque cardiaque), la murène, Saroukh (fusée), Redka (palpitation) et tant d’autres sobriquets des tristement célèbres brigands et bandits de Annaba. Ils sont sans pitié ni humanité surtout lorsqu’ils agissent sous l’effet des psychotropes dont le commerce est fleurissant à l’ex-Bône. Une situation que confirment les statistiques établies par les services des hôpitaux et les centres de soins établis dans le périmètre de la wilaya.

LES SERVICES DES URGENCES NE DESEMPLISSENT PAS

Aux trois services d’urgence – Sidi Amar, Hdjar Eddis et Atoui – relevant de l’Etablissement public de la santé de proximité (EPSP) El Hadjar, ils sont 50 individus de différents âges et sexes à être reçus et pris en charge pour blessures à coups de couteau depuis le début du Ramadhan. «Nous enregistrons quotidiennement aux services des urgences 2 à 3 victimes de coups de couteau», révèle le docteur Bouchrit Abdelhakim, un chirurgien affecté au service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd du CHU Annaba. Dans cette unité et durant la même période, pas moins de 60 victimes d’agression à l’arme blanche ont été prises en charge. En l’absence de réaction vigoureuse des services concernés, les évacuations se poursuivent toujours. Elles concernent des victimes d’agression ou sous le choc de la brutalité et la soudaineté de l’acte commis sur eux par des délinquants et des repris de justice. Identifiés et maintes fois dénoncés, ces derniers semblent jouir d’une totale impunité. Tant et si bien qu’ils n’hésitent plus à attaquer violemment la victime de leur choix, y compris devant des policiers en tenue. A la rue Ibn Khaldoun comme au quartier El Fida de la place d’Armes tout se fait sous le regard impuissant des policiers.

GUERRE DE GANGS

Hier confinés aux rues, ruelles et places publiques du centre-ville, dont le Cours de la Révolution, les actes des malfrats se sont étalés sur toute la commune chef-lieu de wilaya et ses onze communes. Au marché d’intérêt national (MIN), les commerçants signalent une guerre de gangs pour le contrôle de ce marché, l’unique au niveau de la région de l’extrême nord-est du pays.  Les agents en charge de la sécurité, relevant de la société de gardiennage et de sécurité (SGS), semblent totalement dépassés face aux bandes puissantes sévissant sur les lieux. L’insécurité est générale.

Elle est aggravée par la tendance à la hausse du marché informel dont les animateurs sont en général des repris de justice. En effet, avant-hier vers 18h à El Hadjar, commune distante de 10 km à l’est de Annaba, c’est carrément une bataille rangée qui a eu lieu sur l’artère principale de la petite localité. Des marchands informels de fruits et légumes s’étaient disputés à propos d’un espace que chacun voulait occuper pour y installer sa charrette à bras.

De la discussion «animée», on est passés à la dispute puis au chapelet d’insultes avant que la moutarde ne monte au nez et que l’on voit rouge. On en est venus aux mains,  poings et  gourdins sont entrés en action. Les poids de 1 jusqu’à 5 kg volèrent dans les airs et  les vitres des voitures qui passaient partirent en éclats.  Très vite la rue se vida et il ne restait plus que les marchands de fruits et légumes qui continuaient à s’affronter. La police, toute sirène hurlante, arriva une trentaine de minutes plus tard pour s’interposer entre les deux camps rivaux  et rétablir l’ordre juste avant la rupture du jeûne. On déplore quatre blessés, plus ou moins graves, et des dégâts matériels. Situation similaire à la Plaine Ouest où les marchands à charrettes de fruits et légumes squattent la rue. Et si par malheur un automobiliste réclame le passage, il aura droit à une agression collective à coups de couteau. Et cela se passe quotidiennement sous le regard impuissant des policiers. Au regard de cette situation, l’on est même arrivés jusqu’à s’interroger sur l’utilité des statistiques établies par les services de sécurité. Elles font état de la hausse des atteintes aux personnes et aux biens, trafic et consommation de stupéfiants, vol de voitures, détention d’armes prohibées, incitation à la débauche…

LES CITOYENS ONT PEUR

Les citoyens ont de plus en plus peur dans la wilaya de Annaba, particulièrement les habitants du chef-lieu d’El Bouni, d’El Hadjar et de Sidi Amar. C’est dire que ces derniers mois, Annaba est devenue la capitale de la délinquance, du banditisme, de la drogue, de la contrefaçon, de la falsification et de la confection de faux documents officiels. Les vols de voitures, les cambriolages et la prostitution se sont transformés en actes banaux. Le citoyen semble se faire à l’idée que dans cette wilaya, également soumise à tous les trafics d’influence et de corruption, on n’est en sécurité nulle part.

Et si à ce stade-là, les mêmes services de police donnent l’impression d’être dépassés, il n’en est pas de même concernant le contrôle des automobilistes, notamment les touristes qui font l’objet de toutes les tracasseries, soumis au zèle de certains hommes en bleu.
Ces automobilistes sont interpellés comme s’ils étaient des délinquants. Nullement inquiétés, ces derniers, pourtant identifiés plusieurs fois et fréquentant les milieux censés être sous contrôle de la police, ne sont jamais interpellés.

Dans cette wilaya, il est interdit de sortir accompagné de sa fiancée ou de son épouse, en voiture récente, de parler au portable, de porter un sac, un bijou ou de faire du lèche-vitrine pour d’éventuels achats de l’Aïd et, surtout, de se rendre à la poste ou dans une banque pour un dépôt ou retrait d’argent.

Les malfrats sont toujours aux aguets et n’hésitent pas à attaquer à l’aide de couteaux et bombes lacrymogènes. Faites attention.

Gaidi Mohamed Faouzi [EL WATAN - 25-08-2011]
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Les Commentaires

Ce genre de criminalités, de délinquances, de violences prennent naissance et s'établissent ensuite, quand les institutions de sureté telle que la police, la gendarmerie et autres administrations chargées d'assurer la sécurité, ne contrôlent plus l'ordre piblic. C'est-à dire quand elles démissionnent, quand elles abdiquent, quand elles baissent les bras, quand elles renoncent... Si non comment expliquer qu'une poignée de fripoulles qui se compte sur les doigts et qui ne valent même pas la semelle d'un paysant, arrive à intimider et terroriser une ville comme Annaba avec une population de prés de 800.000 Habitants ? Comment expliquer également que personne n'a le courage d'en finir une fois pour toutes avec ces crasseux, ces répugnants ignorants et analphabetes qui au fond, malgrés leur terreur de fasade sont de véritables peureux. Comment laisser ces hors-la-loi sévirent impunément comme bon leur semble, sans qu'il y ai quelqu'un qui mette un coup de frein à leur ignoble bassesse ? À moins qu'ils bénérficient de complaisance ou de complicité.

Ces personnes doivent être déclarer mort civilement. En d'autres termes qu'elles n'appartiennent plus à la société civile. Qu'elles soient bannis définitivement en s'en débarrassant de la manière la plus avilissante qui sera leur châtiment suprême.
En effet ric rac, mais avant tout c'est le rôle du préfet de protéger nos citoyens contre cette vermine et pourtant des solutions simples existent; il suffit de mettrent quelques policiers en civil déguisés en clochards...Afin de mener un suivi au quotidien pour repérer et localiser ou ils habitent cette bande de racaille et ensuite tôt le matin faire une grande opération"coup de point"avec l'aide de l'armée pour supprimer ces ordures.
Il y a une autre solution qui est beaucoup plus radical...au mileu de la place d'armes...comme en Arabie Saoudite...un bon coup de sabre...aprés la prière du vendredi...pour qu'il serve d'exemple aux prochains.
Autre solutions de mémoire...il y a quelques arbres centenaires...sur le cours...en face du palais de justice il suffit d'une bonne corde et en pendre seulement un ou deux et de les laisser faisander en plein soleil...il ne faut pas faire de sentiments en fasse cette pègre pour mettre terme une fois pour toute contre ces criminelles sans foi ni loi; pour cela, il nous faut un préfet de poigne, ferme plus énergique.
Ou bien avoir des armes à feu et devenir soit même un justicier...qu'elle solution choisir???
Je te jure Mofannabi, sans me vanter, sans exagérer, sans aller trop loin, si on me donnait une bonne dizaine policiers fidèles à leur pays, disciplinés et bien entrainés, je t'assure que je débarrasserais Annaba de cette pourriture qui la gangrène et la ville retrouvera aussitôt le calme la paix et la tranquilité.
ric rac, moi j'ai dû mal a comprendre les journalistes ( El-Watan)qui dénoncent l'insécurité dans notre ville; ils dvraient plutôt aller voir notre préfet et lui demandait que pense t-il faire et de bouger son...gros derrière au lieu de nous bassiner...pour nous les idées ne manquent pas...rech...pour les prochaines vacances... un pist...équipé d'un silenc...et devenir comme dans le film ''justicier dans la ville avec Charles Bronson ''( le courageux n'est pas celui qui n'a jamais peur mais celui qui agit malgré sa peur).
"Le monde est dangereux a vivre! Non pas tant a cause de ceux qui font le mal, mais a cause de ceux qui regardent et laissent faire." Albert Einstein

Mais ou est la police?!? Et ke fait la police face a c'te violence? Rien!
Mais ou est la securite promise pr Boutef?!? Elle dort, le peuple attend k'elle se reveille!
Je penses k'on ns prend pr ds c**s avc ttes c belles promesses, ca ne resoud rien o prob, la securite on l'a tjrs ps vu, mais le prob de l'insecurite urbaine il s'amplifie...
Enfin, moi j'dis: Vive l'Etat algerien si idiot... prcke qd la baignoire deborde, ns gouvernants imbeciles commencent pr prendre la serpilliere, o lieu de fermer le robinet.
Et oui Mr Boutef ne reagit ps o gangs, o malfrats, o brigants et o flics corrompus en montrant c k'il avait promis... j'espere k'il va etre severe et enfin ns montrer c reformes de lutte contre la violence prck'a present ls gens avaient peur de Boutef et ds delinkants mais bien et malheureux de dire ke jsk'a present il fait ps grande chose ki fasse peur nivo insecurite urbaine!
Et vs savez prkoi?!
Prcke le seul soucis, c ke le prob de l'insecurite, c'1 theme ki arrange bien certains, alrs on ne s'applike ps a le resoudre consciencieusmnt.
Donc le gouvernmnt Boutef, vu de l'exterieur ca a bien l'air d'1 grosse anarke sr le dos ds algeriens. Boutef lui-mm voulait l’exclusion sociale dans ts ls kartiers, ls cites, ls villages et ls villes, generalemnt il voulait surtt 1 exclusion o nivo economike, politike et spatial ainsi k'1 acces limite o principales ressources telles ke l’information, ls soins medico, le logemnt, le maintien de l’ordre et surtt la securite!
Il a bien cree 1 bipolarisation de ntre societe. D’1 cote, 1 minorite d’individus disposant d’1 emploi, adoptant 1 attitude civike pr rapport o otres citoyens et vivant dans 1 structure familiale stable et de l’otre, 1 majorite desorganisee, dependante o nivo ds aides sociales, criminelle et criminogene et vivant dans 1 structure familiale instable et dysfonctionnelle, individus integres d’1 cote, individus exclus, vivant dans ds kartiers et ds bidonvilles ls + povres, geographikemnt separes du reste de la population, de l’otre.
Ca c st ls faits... Cet article de M F Gaidi n'est ps 1 fiction. Non, loin de la. C'1 realite ki a fait de la Coquette 1 endroit criminogene assez important... maintenant ouvrez 1 peu ls yeux et comprenez 1 chose... La Wilaya (ou bien tte l'Algerie) n'a ke 2 solutions: a) reagir avc vigueur et montrer o algeriens k'ils st proteges ou,... b) ne ps reagir dans le bon sens et laisser ls algeriens faire eux-mm leur loi... future guerre civile???
Ns savons ttes/ts ke le Sheikh Boutef a tenu sa promesse: intimider, penaliser, affaiblir et "effeminer" le peuple... pr fructifier l'argent de c complices..., pr tt le reste il s'en bat ls c******s ds otres, prcke la seule chose k'il veut c avoir le monde a c pieds et ke son nom soit grave dans l'histoire et peu importe la maniere... V'la son veritable objectif messieurs dames!
La vigilence est 1 combat de ts ls instants pr preserver ntre securite et ns libertes, et c'le-ci commence pr le droit de connaitre la verite sr ls corrompus ki ns gouvernent...
Maintenant vs savez
Merci Lintiko pour ton brillant commentaire. Nous sommes d'accord avec ta pertinente analyse. C'est vrai que la pauvreté,le chômage, l'exclusion, l'injustice... engendrent la violence. C'est vrai aussi que ceux qui en sont résponsables, sont d'abord et avant tout nos incompétents dirigeants qui se sont succédés depuis 1962.
Parceque le mal que nous vivons actuellement est le cumule de toutes les erreurs, de toutes les folies, de toutes les aberrations, de tous les égarements, de tous les aveuglements et surtout de toutes les corruptions à grande échelle depuis près de 50 ans.
Pour toutes ces choses ceux qui nous ont gouverné ont tous, chacun pour sa part contribuer au désastre du pays d'où le prix lourd que nous payons en ce moment.
C'est cela notre drame. Pour remonter la pente et rattrapper dans la mesure du possible le temps perdu, il nous faut un miracle. Et si miracle aura lieu, il doit s'incarner dans des hommes et des femmes exceptionnels, seule garantie pour remettre le pays sur les rails.
Bonjour Mofannabi, en effet les journalistes pouvaient se rendre chez le prefet et lui demander des explications sur le phénomène de violence qui sévit dans notre chère ville. Mais je crois que ce n'est pas tout à fait leur rôle. Leur tâche c'est de nous informer tous, y compris le préfet lui-même, sur tout ce qui se passe dans le pays. Leur mission c'est d'alerter l'opinion public sur des sujets pareils afin que des citoyens comme toi et moi réagissons. Et ensuite que le résultat de notre réaction arrive jusqu'aux oreilles du préfet. Lequel préfet doit normalement prendre compte de l'appel de ses compatriotes et ainsi saisir les mesures qui s'imposent pour régler les problèmes. Mais malheureusement ce n'est pas toujours le cas.
Ta citation du courage est excellente. En effet le courage c'est ce sentiment et cette force de caractère qui fait supporter la souffrance et braver le danger sans flancher ni reculer.
Aïd Moubarek à tous,
Merci Lintiko et ricrac pour vos messages messages, je suis tout a fait d'accord, je pense qu'il faudra écrire directement au préfet et de lui demandait que va t-il faire pour améliorer la sécurité dans notre ville(Site officiel de la willaya de annaba)"contact arobase willaya-annaba.org"il pourrait nous répondre sur le même site.
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