Annaba. Faible adhésion des PME au programme Meda

Malgré les nombreuses sollicitations des responsables concernés, seules
37 PME au niveau de la wilaya de Annaba ont adhéré au programme  Meda qui vise le secteur privé.

Ce bilan peu reluisant a fait d’ailleurs l’objet d’une rencontre organisée dernièrement à la radio de Annaba. Ont pris part à ce forum, le directeur régional des PME/PMI, M. Belkhir El Hamel, des investisseurs, les directeurs de la Cnac et de l’artisanat et des cadres concernés par le sujet. Ces derniers ont débattu des raisons qui sont à l’origine de cette situation aussi bien au niveau local qu’au niveau national. Le critère principal d’adhésion  reste lié à l’exercice de l’activité pour au moins 3 ans et faire travailler plus de 20 employés. Ainsi donc, avec ses 537 entreprises sur les 6 537 PME/PMI existant actuellement au niveau national, Annaba se situe au 11e rang et doit ce déclassement aux problèmes du foncier et à la faiblesse des investissements, comme l’a souligné M. Belkhir, qui a cependant ajouté qu’un nouvel élan est constaté dans ce domaine depuis l’an dernier.
Ajouter à cela le fait que la majorité des entreprises travaille encore avec des moyens archaïques et sont gérées de façon traditionnelle. Il s’agit pour la plupart d’affaires familiales reprises de père en fils. Cette fragilité des entreprises à l’orée de leur entrée à l’OMS est accentuée par deux points noirs : la contrefaçon et le travail au noir. “Des usines ont dû fermer leurs portes”, devait indiquer l’intervenant, ajoutant que ce sont surtout les marchandises chinoises de très mauvaise qualité faisant concurrence par leurs prix, ainsi que l’absence de contrôle à l’importation par les douanes et les services du commerce de ces produits qui ont littéralement envahi le marché.
Le travail au noir, dont l’évaluation reste impossible, même approximativement, — omniprésent qu’il est dans toutes les activités économiques —, est un autre boulet au pied des entreprises qui sont tenues de déclarer leurs salariés, si elles veulent bénéficier des dispositions du programme Meda.
La phase une de ce programme, qui s’achèvera à la fin de cette année, consiste surtout à la formation des investisseurs dans le domaine du management. D’un autre côté, le problème crucial de la qualité a été abordé, sur la question pertinente d’un confrère qui a déclaré que “certains produits sont restés les mêmes depuis l’indépendance, seul l’emballage a changé”. La réponse à cette question sera peut-être apportée à partir de 2008, quand commencera la phase 2 du programme Meda, qui englobera la formation des promoteurs à la production et la qualité, à supposer que l’adhésion des entreprises d’Annaba soit plus large.
“C’est une condition vitale si ces entreprises veulent rester sur le marché. Elles doivent se hisser au niveau international ou périr”, devait affirmé le directeur des PME/PMI.

LIberté > 20/03/07 >  Hafiza M.