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Annaba. Aïn Berda - El Harrouchi : Une population livrée à un triste sort

Publié le 26/01/2012

35% des jeunes de cette localité totalement enclavée, souffrent du chômage.

Ce qui était juste un amas de gourbis au lendemain de l’Indépendance, est devenu, à partir des années 1980, une véritable cité urbaine à la faveur de l’auto construction. Il s’agit de la localité d’El Harrouchi qui relève administrativement de la commune de Aïn Berda.

Aujourd’hui, elle compte quelque 200 foyers dont les préoccupations ne suscitent pas l’intérêt des pouvoirs publics et des élus. Ces habitants s’estiment être des laissés-pour-compte, sans perspectives d’avenir, avec un vécu des plus difficiles. Le chômage, évalué à plus de 35% de la population active, est un des fléaux auxquels sont confrontés les jeunes qui attendent un hypothétique emploi ou la distribution des locaux commerciaux réalisés au titre du fameux programme présidentiel, 100 locaux par commune.

Les entreprises qui viennent s’installer à Aïn Berda, embauchent des gens issus d’autres communes, dénoncent, indignés, de jeunes diplômés. Le même avis est partagé par leurs camarades qui pensent que les dispositifs institutionnels d’insertion professionnelle et sociale ont montré leurs limites. «Des jeunes qui ont opté pour le dispositif d’aide à l’insertion sociale (DAIP), ont été refoulés par le bureau de main-d’œuvre d’El Hadjar, lequel a rejeté carrément leurs dossiers même s’ils ont obtenu un accord d’embauche auprès d’une entreprise publique économique», se plaignent-ils. Les habitants d’El Harrouchi souffrent également de l’enclavement. La seule voie qui relie leur localité au chef-lieu de commune, Aïn Berda, et au village de Sidi Amar vers la wilaya d’El Tarf, est actuellement dans un état de dégradation avancé, d’où des difficultés pour le transport scolaire.

Outre cela, l’eau potable est distribuée au compte-gouttes malgré le passage d’une adduction principale par Aïn Berda, venant de Guelaât Bousbaâ, dans la wilaya de Guelma. Le P/APC, Aïssa Yezza, qui pense que les revendications des habitants d’El Harrouchi sont légitimes, a fait savoir que des opérations de développement ont été inscrites et que d’autres sont en voie de l’être pour la prise en charge de cette localité. Dans la foulée, il nous dira que d’autres localités, à l’exemple de Goudiat Merah, vont bénéficier, elles aussi, de projets pour l’amélioration des conditions de vie des populations de ces zones éparses.

Tewfiq G. [EL WATAN - 26-01-2012]
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