Les rares arbres, en l’occurrence des peupliers, qui ornent le boulevard Bouzred Hocine, au centre-ville de Annaba sont menacés de disparition.
Bien qu’il soit planté sur le trottoir, un majestueux peuplier centenaire, datant de l’époque coloniale «gêne» des commerçants, dans leur désir effréné de squatter la voie publique. Heureusement que des riverains ne sont pas restés inactifs face à ce qui s’apparente à un véritable crime écologique. Dans une lettre adressée à notre rédaction, ils tiennent à attirer l’attention des autorités locales, notamment les services de l’environnement et la police urbaine (PUPE).
On peut lire, entre autres, dans cette correspondance: «Dans les pays développés, l’arbre est sacralisé. Au Canada, à titre d’exemple, chaque arbre dispose d’un acte de naissance comme pour les êtres humains. Chez nous, la cupidité prime et on n’hésite pas à utiliser la tronçonneuse pour s’accaparer des espaces verts. Notre action se veut un geste de protection de l’environnement déjà pollué par les émissions de gaz toxiques des complexes Fertial et ArcelorMittal. Pour protéger cet arbre, nous sommes prêts à aller loin, jusqu’à même saisir la justice.» Les habitants de ce boulevard rappellent que la wilaya de Annaba enregistre le sinistre record des asthmatiques.
Les Commentaires
Il y a une histoire similaire qui s'est déroulée il y a quelques années dans un pays lointain du notre. Il s'agissait de la construction d'une nouvelle ligne de métro. Les ingénieurs ont tout préparé, tout organiser, tout planifier et les travaux ont même déjà commencé. Une des bouches de la nouvelle ligne de métro, selon le projet devait sortir de terre juste dans un endroit où se trouver planter 4 arbres plusieurs fois centenaires regroupés en forme d'un magnifique bouquet géant. Comme l'entreprise des travaux savait qu'il allait y avoir des réactions, a décidé de déraciner ces arbres en catimini, pendant la nuit au moment où tout le monde dormait. Comme ca le lendemain tout la population sera mis devant le fait accomplis et qu'il n'y aurait rien à faire. Mais c'était sans compter avec la volonté providentielle qui fit vent de ce projet aux habitants du quartier qui aussitôt sont sorti en nombre en plein nuit, certains étaient même en pyjama pour aller se regrouper en cercle autour des ces arbres centenaires, en se tenant par les mains.
Pendant ce temps la tronconneuse résonnait derrière eux. Ils ont dit aux bourreaux armés de ces sinistres machines " AVANT DE COUPER CES ARBRES, IL FAUT D'ABORD MARCHER SUR NOS CADAVRES " Il s'engagea ensuite jusqu'au matin un bra de fer tenace entre les habitants du quartier, les ouvriers de l'entreprise et la police. Les autorités avaient fini par céder et ont décidés ensuite de modifier le tracé de la ligne et les arbres furent ainsi sauvés.
Aujourd'hui, ils sont toujours sur place. Les jours de canicule quand la ville suffoque sous la chaleur, eux au contraire prodiguaient une ombre fraîche et reposante avec de temps à autre un petit vent doux et léger qui vous carresse le visage comme pour vous soulager de l'étouffement.