Annaba. EHS El Bouni : Les médecins précisent leurs revendications

Ayant repris contact avec les médecins de l’hôpital El Bouni ,à leur demande, des éclaircissements s’imposent quant aux désagréments qui les empêchent d’exercer leur tâche correctement. Bien sûr des revendications salariales font partie de leurs problèmes. L’afflux très important de patients fait que les services sont submergés continuellement. Ainsi de 26 118 malades en 2003, nous passons à 68 429 en 2011 pour 80 000 en 2012. A l’appui, une lettre adressée au directeur de l’EHS d’El Bouni réclamant un apport en lits pédiatriques et néonatales, car ils sont souvent dans l’impossibilité de répondre à la demande d’hospitalisation aux urgences pédiatriques dépassant les dix jours. Le CHU « se trouve dans la même difficulté puisqu’il répond rarement à notre sollicitation ». A cela s’ajoute les évacuations des autres structures sans appel préalable provenant de Skikda, El-Tarf, Guelma et Souk-Ahras. Pour la néonatologie, elle reste un problème entier et le médecin-chef de signaler qu’ils doivent faire face à la demande de la maternité, de celles des cliniques privées et même du CHU car sorties parfois précoces de la néonatologie Ibn Rochd, et réhospitalisés à notre niveau. D’autre part, les coupures intempestives et récurrentes de l’énergie électrique obligent parfois les médecins à travailler dans le noir. Même le groupe électrogène est en panne depuis 5 jours, ce jeudi, il y avait une panne générale, d’après les médecins que nous avons rencontré. Ces pannes durent par ailleurs, depuis près de 3 années. Ils signalent aussi la défaillance de l’étanchéité. Le manque de lits oblige parfois les malades en pédiatrie d’être hébergés en chirurgie. Il est aussi demandé aux autres structures hospitalières d’assurer leur travail afin d’alléger le nôtre. L’abondance de malades ne permet pas la prise en charge effective et le temps qu’on devrait leur consacrer se trouve écourté afin de pouvoir consulter tout le monde. Le problème, d’après eux, réside dans la mauvaise répartition et la politique de wilaya en matière hospitalière. Les spécialistes sont indispensables contrairement à l’emploi d’anciens médecins pour pallier à ce déficit criard. Ils ne veulent pas perdre la réputation de l’hôpital à cause de la mauvaise gestion. Pourtant, ces problèmes peuvent être résolus en fournissant plus de places d’accueil, et là, ils parlent de lits, de recruter des spécialistes car bientôt on accueillera 100.000 malades par an au rythme actuel, réparer le circuit électrique et faire l’acquisition de groupes électrogènes de secours et enfin procéder à faire l’étanchéité afin de ne plus subir les infiltrations d’eaux pluviales, combien gênantes. Comme on le constate, il ne s’agit pas d’un problème d’hommes, de mésentente, mais simplement de l’équipement qui fait défaut dans cette structure. Enfin, les médecins réclament la tenue d’un conseil de wilaya auxquels seraient conviées toutes les structures hospitalières( CHU, DSP et ESH) afin de débattre les points cruciaux qui font le malaise de l’EHS d’El Bouni. Ceci dit, il est évident que ces problèmes internes à l’hôpital n’ont que trop perduré sur nos pages…

L'EST- 03/02/2013 - Ounissi Manel