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Annaba. Oued-El-Aneb : Sans énergie électrique depuis des années

Publié le 07/02/2013

100 familles, qu’on peut qualifier de «troglodytes» du 3ème millénaire, habitant dans des logements ruraux implantés dans le chef-lieu de la commune d’Oued-El-Aneb relevant de la daïra de Berrahal, sont sans électricité depuis leur relogement en 2010. Plus de trois ans après, Sonelgaz n’a pas encore daigné raccorder cette cité à l’allure d’un véritable ghetto, à son réseau électrique malgré le caractère urgent de cette opération.

Paradoxalement que cela puisse paraître, des bidonvilles et des constructions illicites qui poussent comme des champignons aux environs immédiats de cette cité, au vu et au su de tout le monde, sont mieux loties aussi bien en alimentation en énergie électrique qu’en AEP, voire en gaz de ville… La négligence des dirigeants de cette entreprise publique est confirmée dans un document adressé par la direction des Mines à la direction générale de la Sonelgaz Annaba où il est clairement précisé que cette cité est prioritaire pour le raccordement en énergie électrique en janvier 2012. Plusieurs mois après l’on est toujours au quinquet et aux bougies. Ceux qui, pour un besoin pressant ont piraté des câbles après de vaines tentatives auprès de Sonelgaz et l’APC, ont été poursuivis en justice qui n’a pas hésité à les pénaliser par de fortes amendes. «Devant cette situation inqualifiable relevant de l’âge de pierres et pour que nous enfants puisent étudier dans la lumière comme ceux de tout le monde et pour boire un verre d’eau fraiche pendant le mois de Ramadhan et pour... et pour..., nous étions obligé à recourir au piratage des câbles électriques qui passent au milieu de notre cité et alimentent une autre cité dite des 80 logements sociaux. C’est l’équivalent d’un homme qui a très soif devant lequel on met une bouteille d’eau tout en lui interdisant la consommation». Justifient les chefs de familles cet acte illicite. Dans une correspondance adressée aux pouvoirs publics, les chefs de familles rappellent, à ce propos, qu’ils ont frappé à toutes les portes et qu’ils n’ont jamais cessé d’alerter les responsables à tous les niveaux sur le calvaire au quotidien et la situation difficile à laquelle ils sont confrontés depuis 2010, mais sans résultat. Approché, un des habitants, une personne âgée, qui est née et a grandi sur ces lieux sinistres, a tenu à dénoncer l’indifférence et la non réaction des décideurs. A nos yeux, c’est de la «hogra», estime cet habitant sexagénaire. «Sinon, comment expliquer que des unités de production, des constructions illicites, voire des bicoques, situées tout près du quartier, sont alimentés en électricité, AEP et gaz et pas nos foyers?», s’interrogent, par ailleurs, d’autres chefs de familles, qui signalent, aussi, l’existence de réseau d’AEP et celui d’évacuation des eaux usées. Nous avons saisi à ce sujet, aussi bien, les autorités locales que les responsables de la Sonelgaz et de l’Industrie et des Mines. Mais, nos doléances semblent être des lettres mortes. Le calvaire de ces familles ne s’arrête pas la. Durant la période hivernale, surtout de nuit en l’absence également d’éclairage public, les habitants qualifient la situation de «véritable état d’urgence», tant les meutes de sangliers occupent les lieux à la recherche d’aliments. «Même pour une urgence médicale, personne n’ose s’aventurer, car de nuit l’insécurité est de mise dans cette région», indiquent les habitants, qui révèlent, par ailleurs, le passage, il n’y a pas si longtemps, de groupes terroristes, qui utilisaient cette région totalement isolée, comme couloir de trafic. En attendant une prise en charge de ce quartier, les familles continuent le mal nécessaire du piratage électrique. «Pour le moment c’est la seule issue pour nous. Même si cette méthode nous revient très chère, on est forcé de la suivre devant les exigences surtout de nos enfants scolarisés».

L'EST - 07/02/2013 - B. Salah-Eddine
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Les Commentaires

Encore une fois l'unique solution de faire remuer La SONALBIDON, c'est d'ouvrir le marché à des entreprises étrangères. Je ne vois pas comment notre entreprise va enfin se mouvoir, si ce n'est lui mettre le glaive sur la tête en lui agitant le redoutable danger de la concurrence étrangère?
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