Annaba : Boulevard d’Afrique - Barricade et jets de pierres contre les automobilistes

Une vive tension a eu lieu jeudi dernier au niveau de l’avenue d’Afrique à proximité de la cité du Gazomètre, où plusieurs dizaines de protestataires ont barricadé la route mais également au jet de pierres vers les automobilistes. C’est un vent de fronde qui souffle depuis plus d’une semaine à la cité du Gazomètre dont les habitants réclament la publication de la liste nominative des attributaires de logements sociaux dont a bénéficié ce quartier comme cela a été promis par les autorités locales. Jeudi encore une fois, ils ont empêché les conducteurs de bus et de voitures de circuler librement, lors d’une large action de protestation organisée durant toute la journée par des contestataires ayant coupé l’avenue avec des pierres, de troncs d’arbres et d’objets hétéroclites. En colère, ces habitants n’ont trouvé d’autre moyen de manifester leur mécontentement vis-à-vis de ce qu’ils qualifient d’indifférence et de négligence exercée à leur encontre, que de jeter les pierres vers les automobilistes. D’après nos sources, une dizaine de véhicule sont saccagés, alors qu’on déplore des blessés. En fait, c’était la débandade ce week-end où les habitants ont visiblement intensifié leur grogne. Selon les protestataires, ils sont à l’abandon total et les responsables locaux n’ont curent de leur situation déplorable, du fait que les habitants en question sont logés dans des habitations vétustes et précaires manquant de simples commodités pour une vie digne. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, ce qui les a amenés à fermer les rues et artères de la ville, depuis maintenant sept jours. La grogne et la colère se sentaient et se ressentaient à distance. Rien ne va plus au niveau de cette zone et les demandeurs d’habitats continuent quant à eux à broyer du noir, alors que les autorités locales font la sourde oreille ! Face à l’onde de choc des habitants du Gazomètre, un dispositif sécuritaire impressionnant a été mobilisé à l’effet de maîtriser la situation avant qu’elle n’empire. Nos sources ont avancé que les policiers n’ont pas procédé à des interpellations.

L'EST - 23/02/2013 - Toufik Ouazaa