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Annaba: Tourisme- Les infrastructures seules ne suffisent pas

Publié le 26/02/2013
Le ministre du Tourisme a effectué hier une visite de travail dans la wilaya de Annaba. C’est une bonne chose. La ville est en passe de posséder une bonne infrastructure hôtelière et les projets en cours et ceux qui seront prochainement lancés feront de la quatrième ville du pays une destination touristique, en théorie. Les capacités d’hébergement ne suffisent pas à elles seules à susciter la curiosité d’une ville qu’on aimerait visiter. Certes, Annaba a des atouts. Sa Corniche est splendide, malgré le « grignotage » d’une partie de celle-ci par l’immobilier qui a déboisé des collines sauvages qui accentuaient son charme. Mais il n’y a pas que la mer et les plages dont la superficie est de plus en plus réduite à cause des clubs privés qui ont découpé ces plages en morceaux. Il y a aussi le désir de visiter la ville et son patrimoine culturel car c’est cela que les touristes veulent voir. De ce côté-là, leur déception sera totale. Il n’y a rien à voir et on pourrait dire sur le ton de la plaisanterie « circulez ! ». En effet la Vieille ville ou ce qu’il en reste n’offre aucunement ce panorama historique des médinas maghrébines. C’est une « cour des miracles » telle décrite par le romancier français Eugène Sue dans ses « mystères de Paris ».Il n’y a pas de quoi pavoiser. Quant aux ruines d’Hippone dévorées par la végétation sauvage et les serpents venimeux qui s’y cachent, il y a longtemps qu’elles n’attirent plus les visiteurs. Alors que faut-il offrir d’attrayant aux touristes que l’on suppose des étrangers, des bains de mer et seulement ceux-ci. Au mieux ils se baladeront à pied les soirs d’été sur les trottoirs de Saint Cloud et de Chapuis, mêlés à une population hétéroclite qui marche sans arrêt, puisque les rares bancs qui y sont rivés sont occupés en permanence. Que leur reste-t-il ces pauvres touristes, sinon d’aller faire un tour au Cap de Garde et siroter un thé à la menthe, debout, à côté de véhicules en stationnement ? C’est cette absence de vision, ce manque d’imagination et une stratégie en la matière qui fait défaut, qui fait qu’Annaba, malgré tous les investissements infrastructurels, ne parviendra jamais à attirer des touristes étrangers, à moins que l’on confonde le tourisme réceptif avec celui réservé aux autochtones. Celui-ci n’est pas porteur, du moins pas suffisamment de ce qu’on escompte en tirer. Avec une chambre double dont le prix varie de 6000 à 10 000 DA, ceux qui pourront s’offrir un tel luxe ne sont pas légion.

L'EST - 26/02/2013 - Djamel Saadi.
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