Bras de fer entre direction et grévistes - La tension est montée d’un cran chez les employés des entreprises de sous-traitances au port de Annaba qui refusent de renoncer à leur mouvement et la direction du complexe sidérurgique qui tentent par tous les moyens de faire pression pour mettre un terme à ce débrayage. Une grève non sans conséquence en raison de la paralysie qui caractérise le port depuis mardi dernier. L’activité du complexe sidérurgique se trouve complètement perturbée, et les bateaux sont toujours en rade, faute de chargement. Une situation qui a poussé hier, le directeur de l’unité du port à prendre des décisions sévères à l’encontre des grévistes. Ces derniers, ayant pris chacun place sur les grues qui se trouvent à l’intérieur du port, ont été privés de leur approvisionnement en alimentation. Pour se faire, une note a été adressée aux agents de sécurité relevant de la société de gardiennage SGS. Le même responsable, a également informé la police des frontières (PAF) qui contrôle les bus à l’entrée du port afin d’éviter d’alimenter les grévistes. N’ayant pas trouvé d’issue à ce débrayage, le directeur a adressé une autre note à l’ensemble des travailleurs du port relevant du complexe El-Hadjar, à travers laquelle il a ordonné le départ en congé forcé des employés grévistes. Il précise, cependant que les chefs de poste ne sont pas concernés par celle-ci. Cette énième note adressée en l’espace de quelques heures, pour le moins farfelue pour l’ensemble des travailleurs, vise à isoler les employés grévistes. Ces derniers ont, jusque-là, ignoré toutes les tentatives d’intimidation et de pression du directeur qui refuse toute négociation quant à la plate-forme de revendications des ouvriers.
L'EST - 11/05/2013 - Boufessioua Sofiane
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