Plusieurs associations ont récemment été agréées par les services de l’APC, notamment des associations de quartiers, une initiative salutaire et saluée comme telle puisque ces associations sont censées réunir les représentants des quartiers qui pourront ainsi, dans une démarche réglementaire et hors de toute anarchie, faire part des besoins de leurs quartiers respectifs. Sauf que dans la réalité certains des comités nouvellement agréés, ne sont ni plus ni moins que des clones des anciens comités et ne réunissent que des demandeurs de logements sociaux. Il est vrai que l’objet de ces associations est multiple mais pour certains c’est le logement social qui est visé et ainsi l’on espère renouer avec d’anciennes pratiques où les membres de ces bureaux de comités de quartier s’étaient arrangés pour bénéficier en premier de logement. Pourtant le logement n’est qu’une des préoccupations des citoyens qui attendent de la commune, une amélioration de leur cadre de vie et des services de l’état civil, le logement n’étant pas des prérogatives de l’APC. La daïra ? Il y a longtemps que la daïra ne prend plus en compte cette représentativité des comités de quartier, en matière de revendication de logement social quand il s’est avéré que les représentants ne représentaient…que leurs propres personnes et que certains s’étaient pratiquement substitués aux services de l’Etat, en prenant les dossiers de demandeurs, soi disant pour les déposer en leur lieu et place et surtout en leur exigeant de l’argent. Cette pratique a été mise à nu mais il semble que cela n’a pas suffi à éteindre les ardeurs de ceux qui pensent qu’un statut de représentant va leur permettre d’obtenir ce que la loi ne leur permet pas, notamment ceux dont les salaires ou la fonction ne leur permet pas l’accès au logement social. Cette déformation de l’objet des comités de quartier est malhonnête car les citoyens ne vont pas se reconnaître dans ceux qui se présentent comme leurs porte- parole et cela va même freiner la démarche entreprise par les pouvoirs publics pour répondre aux besoins de la population. Mais l’opportunisme a la peau dure.
L'EST - 28/05/2013 - Ammar Nadir
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