Annaba: Lutte contre la vie chère durant le mois sacré

Des points de vente producteur-consommateur seront crées dans les marchés  -  C’est une véritable course contre la montre pour la direction du commerce et la wilaya qui tentent, avant le Ramadhan, d’installer le plus possible de marchés de proximité dans les différents points du chef-lieu. Dans ce contexte, et pour lutter contre la vie chère, des cases seront spécialement affectées à des entreprises publiques comme l’OAIC pour les légumes secs, ou d’autres privées comme le groupe Benamor pour les pâtes et autres produits commercialisés, ou encore d’autres commerçants qui ont accepté de vendre leurs produits directement au consommateur, au prix de gros. Cette initiative de la wilaya via la direction du commerce devrait faire jouer la concurrence et permettre ainsi aux consommateurs d’obtenir des produits de première nécessité à des prix abordables, comme nous l’a expliqué hier le directeur du commerce. Seule ombre au tableau, cette résolution ne durera que pendant le mois de Ramadhan. D’ores et déjà les prix des légumes et des fruits déjà inabordables pour les petites bourses, connaissent une nouvelle poussée vers le haut, à l’approche du mois sacré. Sur ce point, il semble que les autorités ont baissé les bras, et ne peuvent intervenir pour faire cesser cette hausse qui affecte dangereusement le pouvoir d’achat des familles, au point où l’on voit aujourd’hui aux abords des marchés, des pères et mères de familles qui s’approvisionnent directement des poubelles, un phénomène autrefois rare, mais qui prend de plus en plus d’ampleur. « L’idéal, ce serait de reprendre l’initiative de l’Etat de créer des offices des fruits et légumes où le produit passe directement du producteur au consommateur, pour mettre fin aux spéculations et à la cupidité des commerçants » est le souhait de tous les citoyens qui n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois, malgré l’augmentation des salaires accordées ça et là. Des augmentations qui n’ont aucune incidence sur leur vie, comme nous l’a résumé un fonctionnaire du service communal « Depuis que mon salaire a été augmenté, je n’arrive plus à faire manger ma famille correctement, comme je le faisais par le passé. Les prix à la consommation ont tellement augmenté, que j’arrive à regretter mon ancien salaire ».

 L'EST - 11/06/2013 - Farida H.