Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba, la Capitale du farniente - Reportage
Zone Membre
Publicités

Annaba, la Capitale du farniente - Reportage

Publié le 03/07/2013
Annaba, que deviens-tu ? La belle ville de l’est, la coquette es-tu encore la plus belle ? Partons à ta rencontre pour ce tour du pays. Une première étape sous le signe de la mer et de la terre, et surtout  auprès des Annabis, de leur bienveillance, et de leurs espoirs d’un renouveau…
Annaba a une beauté anarchique, sauvage, celle qui vous passionne, et vous ébahit, et parfois qui vous fait du mal et vous attriste. Voyager au bout de Annaba, c’est naviguer, courir, respirer, découvrir, s’émouvoir. Ses plages divines, ses vues magiques où se mélangent le béton fait de la main de l’homme et ces vallées boisées, faites de la main de Dieu. Bref Annaba, se ressent à travers tous les sens et tous les éléments et surtout se raconte à travers ses habitants. Du centre-ville à Seraidi, Annaba a mille récits à raconter et un seul objectif : le bon-vivre.

Ces lieux chéris mais oubliés
Ce qui caractérise Annaba de prime abord est cette dualité constante. La nature et le béton, la mer et la terre, l’ouverture et la crainte des Annabis. Il ne s’agit pas de contradictions mais plutôt de complémentarité. Un tour sur les routes vertigineuses menant vers Seraidi prouve la diversité de la ville qui est sa principale richesse. Seraidi, le village à la nature sauvage nargue la ville de béton qu’elle surplombe. Ce charme et cette beauté sauvage a longtemps fait le bonheur des touristes, mais malheureusement ce coin que les Annabis portent dans leur cœur se meurt petit à petit.
A peine arrivé, El mountazah se dévoile sur les hauteurs de Seraidi. Cet hôtel mythique imaginé dans les années 70 par le célèbre architecte français Fernand Pouillon est impressionnant, un véritable palais des vents grâce à sa multitude de fenêtres, surplombe la mer et la montagne. D’un blanc immaculé, l’hôtel et ses terrasses rassemble la méditerranée et l’Afrique en un édifice.
Le chef de réception, Ahmed Abdelli  a vu du monde passer par-là « des rois et des reines », raconte-t-il. Fier de nous faire visiter la suite Boumediene, où l’ancien Président a invité de nombreuses personnalités politiques, telles que Fidel Castro ou le dernier en date, El Kadhafi. Il nous assure qu’il s’agissait « de l’hôtel favori de Houari Boumediene à l’époque ». Mais désormais les temps ont changé, les années noires de l’Algérie, et l’insécurité ont refroidi les Algériens et les étrangers, qui ne sont plus attirés par la région.  « C’est désormais le bouche-à-oreille qui nous permet d’avoir une clientèle », nous explique Othman Elkoudi, Directeur de l’hôtel, depuis 13 ans, qui voit l’hôtel se vider petit à petit. Ce dernier espère beaucoup de la réhabilitation prochaine de cet établissement pour redonner vie à ce lieu unique. Toutefois quelques Algériens persistent à visiter  ces lieux enchanteurs. « Nous venons tous les ans, c’est calme, nous profitons du repos, nous avons tous ici, la mer, la nature, la piscine. Surtout ne médiatisez pas le lieu ! Nous voulons profiter du calme, alors que s’il y a du monde, ils vont dévaster et salir l’endroit » plaisante un client régulier venu d’Alger. Enfin une plaisanterie qui révèle un fond de vérité, la région aurait-elle peur d’attirer les curieux ? Le manque d’intérêt porté à cette émeraude annabia est surprenant. Il faut dire que la région n’est pas promue, comme s’il fallait la cacher, alors que seule la magie de cette nature pourrait servir de noyau à une activité touristique, pour booster l’économie locale, et pourtant…

Seraidi la désenchantée…
Reportage2A quelques rues de là, sur la placette de Seraidi, mais communément appelée « la place bijou », l’heure est à la désillusion. Ce lieu est à la croisée des chemins et des générations. Sur cette placette, les enfants s’affrontent au billard, pendant que leurs aïeux refont le monde. Cette scène est intemporelle, impossible de la dater, comme si le temps s’était arrêté, et que les habitants attendaient que quelqu’un le redémarre.
Cette ancienne région agricole, faite principalement d’éleveurs a bien changé au fil des ans. Les familles sont les mêmes mais leurs rêves se sont évaporés. Seraidi était mouvementée, dynamisée par ses activités agricoles, et son tourisme. Or, les fellahs d’antan ne sont plus, ils se sont tournés vers le site sidérurgique d’El hadjar, les entreprises de recherche minière, et de production de « tabouna » de Seraidi. Deux entreprises qui ont embauché de nombreux habitants, mais qui du jour au lendemain ont dû fermer leurs portes laissant tant de travailleurs sans emplois. En somme l’histoire sans fin d’Annaba.
Les jeunes sont aussi atteints par ce syndrome du « dégoûtage ». Pas de travail et peu d’espoirs d’en trouver, telle est la philosophie du village. « Il y a une route pour la harga juste en bas, à peine leur diplôme en poche, beaucoup de jeunes empruntent cette route pour se rendre en Italie », explique Belaid, 63 ans. Le chômage ne cesse de croître dans cette région délaissée. Les perspectives s’amenuisent dès le plus jeune âge. « Les jeunes n’ont aucune possibilité ici, et cela commence dès la scolarité, après l’école, les enfants de Seraidi doivent se rendre à Annaba pour aller au collège et au lycée. Ils se lèvent à 5 heures du matin et le soir, ils rentrent tard. L’hiver n’en parlons pas après le maghreb il n’y a plus de transports alors ils finissent par abandonner l’école », explique Hassen, enseignant, 59 ans. Ce natif de la région, ne sait plus quoi penser du village de ses ancêtres et celui de ses enfants. Il regrette la fermeture de ces deux entreprises qui promettaient l’espoir d’un avenir, depuis il n’y a plus rien. Quant au tourisme il s’est éteint pour plusieurs raisons notamment depuis que «  les routes ont été modifiées, ils en ont ajouté une pour accéder plus rapidement à la plage, sauf que désormais plus personne ne passe par le village de Seraidi, qui est devenu mort », nous explique-t-il. Du désintérêt, le village est passé à l’isolement, et bientôt à l’oubli ?

Le mariage des éléments
Bien heureusement  tous les beaux paysages d’Annaba et sa région n’ont pas été oubliés. Et Seraidi n’a pas le monopole de cette beauté naturelle. En route vers Sidi Aissa, les paysages sont à couper le souffle, la montagne embrasse littéralement la mer, qui flirte avec plaisir avec ce géant vert fait de roche. Chaque lieu est personnalisé, les rochers des « Deux frères », celui des « loups » sont des spots idéals pour plonger dans l’eau turquoise annabia. Au-dessus au bord de la route qui surplombe ce paradis aquatique, les falaises servent de  balcons pour les amoureux de la région. Ceux qui ne se baignent pas en bas dans les eaux calmes de la Méditerranée savourent la vue, accompagné d’une glace ou d’un thé vendu par les commerces qui tendent à se multiplier sur ces routes tortueuses.
Jeunes, vieux, en famille ou seule, les Annabis savent savourer ce que Dieu leur a offert. Plage « DjenanBay » dite « Oued Boukarat », la plage des jeunes, qui viennent en masse dès le mois de juin. Ain barbab, Cap de fer, Vivier, Ain achir, ces coins de détente font le bonheur des riverains mais aussi de quelques touristes venus essentiellement de Tebessa, Souk Ahras, Guelma, Alger et même du Sud. Quelques Tunisiens et Libyens font parfois le déplacement, mais l’instabilité de ces deux pays a réduit les flux touristiques. Et pourtant outre les paysages inouïs, des milliers d’activités attendent les plus actifs. Les groupes, essentiellement des jeunes, n’hésitent pas à opter pour les loisirs aquatiques.   Bateau, sport nautique, jet-ski, à Annaba tout est faisable à un prix accessible « avec des amis nous étions 9 et nous avons payé 1500 dinars la journée pour tout faire : un tour de bateau et toutes les activités», explique Lila, 28 ans. De même pour Kamel, un jeune étudiant de 21 ans qui vend des cigarettes sur le Cours, dès qu’il peut, il part s’évader en mer avec ses amis. « Pour 1000 dinars la journée, vous prenez un bateau et vous profitez de la mer toute la journée, on parvient à trouver des choses intéressantes, lorsque l’on cherche bien, il y a de quoi s’occuper. »
L’évasion n’est pas seulement en dehors des terres algériennes, et les Annabis les plus curieux l’ont bien compris…

Le Provincial - 03/07/2013 - Amina Boumazza  (Algérie-Focus Tour 2013 Annaba Seraidi)
« Actualité précédente
Annaba: Crédit RFIG - Plus de 150 milliards pour la campagne 2012/2013
Actualité suivante »
Annaba: Berrahal - Projet de réalisation d’un Centre Régional des Loisirs

Les Commentaires

Je me permets de faire une correction sur deux mots : on ne dit pas place bijou (or) mais place Bigeou du nom du général de l’armée français (adversaire de l’émir abdelkader ), non ne dit pas non plus oued boukerat mais oued El bakrats ( rivière des vaches ) pour quoi oued , c’est tout simplement là que tous les eaux de pluies s’accumulent pour se déverser dans la mer.
Je veux bien qu’on parle de ma ville mais le faire avec des connaissances historiques de chaque coin de cette région. Enfin , pourquoi , les gens ne viennent-ils plus à l’hôtel des roches comme avant : je pense que le services dans cette hôtel laisse à désirer et que les prix sont trop élevés pour les prestations qu’on y donne. Pas d’eau , la saleté et le désordre n’encouragent pas à dépenser son agents dedans. C’est aussi simple que ça. Il ne faut pas cherche d’autres explication. Et la formation du personnel et loin d’être exceptionnelle ça aussi est une raison qui peuvent expliquer évitement de cet hôtel. Ce lieu est charger d’histoire et vous ne trouver pas une seule photos de gens illustres qui sont passés par là. Les photos : des président , des paysage peuvent être un support très intéressant pour attirer des clientèles nouvelles. Des fois , il faut très peu de chose pour dynamiser un lieu. Il n’y a rien de tout ça ! ! ! ! ! ! ! ! ! !finalement , on a le résultat que l’on se cherche.
"Bravo" et bien vu lille1,

Autre petite remarque ( on ne dit les deux frères) plutôt les jumeaux.
Trés beau commentaire de LILLE1 . Sauf , si je me permet bien sur et sans aucunement vous vexer , SERAIDI s'appelait BUGEAUD mais pas Bigeou . Lequel BUGEAUD était effectivement un général de l'Armée coloniale . Sinon tout le reste est commenté avec une parfaite maitrise...... Bonne fin de journée et que Allah nous donne du courage et de ferveur a l'approche su mois sacré de sidna Ramadhan . Voilàààààààààààà .
PS/ Effectivement quand nous étions jeunes , on disait (A l'époque) entre nous : "Alors ? On "monte" a Bijou ? Salut a tous
oui AMALEL tu as raison pour ta remarque, c'est bien le general bugeaud , mais nous les jbailias on dit dans notre langage Bigeou!!!!mon grand pere disait bien " haoudti min bigeou!!!!et non Bugeaud"
AMANEL !!!pardon
A Mon ami M.O.F.Annabi: merci pour ton bravo!!!tu as touché juste là ou il faut. amicalement
"Annaba rwada mel rwadette à Jana"
"Annaba dans mon coeur à tout jamais"
"Annaba forever"

De Ain-Aycine jusqu'à El-Katara,
De Ain-Achir jusqu'à Ain-Bent-Assoltane,
De Ras-El-Hamra jusqu'à Sidi Braham,
De Ben-Ottmane jusqu'à Ben-Mansour,
De Séraidi jusqu"à Oued-Bakrat,
De Chetaibi jusqu'à Béjaïa,
De Sidi-Salem jusqu"à Cap Rosa,
Un site paradisiaque naturel a protéger, a surveiller, a respecter, nous avons mieux qu'un trésor a sauvegarder en un mot "Un don du tout puissant pour nos Soulahs Hbeb Rabi" c'est ça Annaba et son environnement qu'il faut coûte que coûte maintenir éloigner les Cannibales de l'urbanismes, les affamés du béton et goudron.
Notre merveilleux site nous pourrons tout juste l'agrémenté de quelques pistes pour randonneurs amoureux de la nature avec quelques chalets pour se reposer, a savoir notre magnifique pays est composé de 90% de désert et voilà comment le faire rentrer dans les têtes des voraces et maniaque du béton que nous avons très peu de verdure qui nous apporte un équilibre essentiel à notre santé pour notre bien être à tous, je ne vois pas comment on pourrait à leurs expliqués qu'ils risquent de tout anéantir les pauvres bougres d'ignorants, d'imbéciles d'idiots.
Annaba ma douce ville,je serais toujours là avec mes amis d'AnnabaCity pour te défendre à jamais.
"Il nous manque tout juste un petit mot de notre ami ricrac, son point de vu nous manque".
En effet mofannabi, je suis d'accord et je partage le même amour pour notre ville. C'est ce que je me tue à faire expliquer à nos inconscients que nous avons une belle ville. Qu'il faudrait faire tout pour ne pas l'abîmer. Qu'il nous faudrait une race d'hommes sérieux et travailleurs. C'est notre seule planche de salut. Surtout qu'il faudrait profiter en ce moment à la construire intelligemment, à résoudre ses problèmes, à aménager son territoir comme il se doit, à élaborer son avenir, pendant que nous avons le vent en poupe. Parcequ'un jour viendra où le gaz et le pétrole s'épuiserons. Que ferons nous à ce moment là ? Deviendrons-nous nos propres cannibales ?
Tu te rappelles s'en doute de la Fable " La Cigale et la fourmi" Cette éternelle lecon qui est toujours d'actualité ? Moi je ne veut pas que nous partagions le sort de la Cigale. Je souhaite à notre chère ville qu'il y ait des hommes et des femmes d'envergure qui la remettre sur les rails. Qui préviendrons à l'avance ses difficultés. Qui s'impliquerons à entrevoir les solutions pour la rendre une ville agréable où il fera bon vivre. Où personne ne la fuirait comme une peste à l'instar de nos haragas et autres misérables. Tout cela est possible à condition de se mettre au travail.
Ce jour là, je jubilerais autant qu'un sportif qui vient d'accomplir avec éclat un exploit exceptionnel. Je vanterais ses mérites comme nulle part ailleurs que je brandirais de la pointe de mes pieds aussi haut que possible. Je chanterais ses louanges de ma plus belle voix, au point où je me surprendrais moi-même. J'écrirais le plus beau discours qui lui sera rendu en hommage, tel un hymne à sa gloire jamais égalé.
il nous mandque l'intervention de notre ami SERAIDI aussi!!!et la boucle est bouclée.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires