De nombreux citoyens se sont insurgés dès l'annonce de l'étude de faisabilité de la première ligne du tramway de Annaba. Une étude présentée lors d'une journée de sensibilisation de la population autour de ce projet et qui menace à travers le tracé de la ligne pas moins d'une vingtaine d'arbres centenaires plantés au niveau du Cours de la Révolution. Le tracé en question contesté a priori par de nombreux habitants et élus locaux tendrait à partager le Cours en deux. L'endroit, déjà difficile à la circulation automobile et piétonne, verra l'exécution du tracé comme une erreur monumentale qui tendrait à dénaturer le coeur de la ville de Annaba qui en ce moment étouffe sous le nombre croissant de véhicules et le poids des milliers de piétons qui traversent quotidiennement ces lieux. La direction du transport initiatrice de ce projet a basé ses études sur une perspective de développement de la ville au delà de l'année 2012 avec une demande pressante en matière de transport. Cette demande aurait, selon certaines associations, un répondant certain en dehors du centre-ville où des extensions de pôles s'enregistrent ces temps-ci, tel Sidi Achour avec ses grands projets de réalisation de logements, ou encore le pôle universitaire et ses multiples annexes. «Aux alentours de la ville, le projet est réalisable et nécessaire, même avec l'apport de la flotte actuelle et à venir», se sont accordé à dire quelques représentants d'associations qui ne veulent pas vivre l'expérience vécue par les Algérois avec leur métro. «Nous n'accepterons pas que l'on touche à ces arbres qui ornent le Cours depuis plus de cent ans», nous a dit Hachemi Ali, un membre d'une association active d'un quartier de la ville qui est actuellement derrière une pétition à adresser aux autorités locales. Selon lui, le wali de Annaba va être saisi «aux fins de prémunir la ville d'un tel désastre» que craignent les citoyens. «Déjà on éprouve des difficultés pour circuler normalement. Comment sera demain avec un tracé de passage d'un tramway en plein centre-ville ?», s'est interrogé notre interlocuteur, argumentant sa question par le flux de touristes attendus chaque année entre les mois de mai et septembre.
Le Quotidien d'Oran > 05/04/07 > Hocine Kedadria
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