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Annaba: Travail au noir des enfants - Les nouveaux esclaves du 3ème millénaire…

Publié le 03/08/2013
A chaque saison de cueillette de la tomate industrielle, pastèques, melons et autres fruits et légumes de saison, des dizaines de jeunes enfants sont « recrutés », à Annaba, dans les campagnes de moisson au vu et au su de tout le monde. D’ailleurs, le travail au noir des enfants, à Annaba, est un phénomène qui prend, au fil des années, de l’ampleur. Pour s’enquérir de l’acuité de la question, il suffit de faire une balade du côté des champs, voire même au niveau de certaines unités de production, notamment privées, dans différentes zones industrielles et surtout dans les champs agricoles de Annaba. Des dizaines d’enfants, parfois ne dépassant pas les 12 ans, sont exploités sauvagement. Dans ce drame, qui par la force du laisser-aller est devenu monnaie courante, la responsabilité est généralisée. Exploitants agricoles, propriétaires d’entreprises et surtout les parents, les premiers à être incriminés dans cette situation inhumaine qui n’est pas propre aux régions agricoles de Annaba, mais également aux wilayas limitrophes. Si au niveau des unités de production, le travail au noir des enfants n’a pas atteint, jusqu’ici, des proportions alarmantes, dans le secteur agricole la sonnette d’alarme est réellement tirée. En effet, à l’occasion de la campagne de collecte des fruits et légumes, coïncidant avec les grandes vacances d’été et avec le mois de Ramadhan ou généralement les adultes fuient carrément le travail, des bambins sont embarqués, généralement tôt le matin à bord de tracteurs et de camionnettes bâchées, vers les champs pour ne revenir souvent qu’à la tombée de la nuit dans un état lamentable. Ainsi, pour 400 à 500 malheureux dinars la journée, à Berrahal, à Treat, à El Eulma, à Chorfa, pour ne citer que ces communes, l’enfant est réduit à l’esclavage, a-t-on constaté sur les lieux. Ces gamins, ce sont les esclaves du nouveau millénaire. Ces « anges » qui bossent comme des forçats dans des conditions très pénibles, ne sont pas payés parfois. Aussi, au retour, le transport est incertain. Beaucoup d’entre eux parcourent des dizaines de kilomètres à pied pour regagner leur domicile. Des scènes désolantes qui nous rappellent d’ailleurs le film Racines qui retrace l’histoire de l’esclavage des Noirs en Amérique. « Aujourd’hui, les pouvoirs publics doivent réagir pour mettre un terme à cette situation qui perdure”, insistent certains citoyens que nous avons interrogés sur ce phénomène qui est apparu dans les années 2.000 pour prendre une dimension inquiétante de nos jours, à cause du spectre du chômage et en l’absence d’une politique réelle de relance de l’investissement.  Selon certaines indiscrétions, ces enfants, au nombre impressionnant à chaque campagne de cueillette, sont contraints de troquer leur force de travail contre une maigre somme d’argent parce que leurs parents sont sans ressources ni revenus…

L'EST - 03/08/2013 - B. Salah-Eddine
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