Annaba: Santé - La santé publique menacée par les déchets médicaux

Les déchets médicaux de par les produits organiques et biologiques nocifs qu'ils contiennent, représentent un réel danger aussi bien pour la santé que pour l'environnement de manière générale. La découverte, cette semaine d'un site’’ la Rue de l’ALN dans le centre ville, où étaient jetés des produits périmés, seringues utilisées, pansements contaminés et autres, a provoqué une frayeur chez les riverains. Ces déchets médicaux contribuent aux risques d'infections nosocomiales et peuvent nuire à la santé des habitants. En effet, 3 personnes dont deux femmes ont été hospitalisées pendant 15 jours à cause de ces déchets. Des pratiques de gestion appropriées des déchets biomédicaux doivent, de ce fait, être strictement appliquées comme partie d'une approche globale et systématique du contrôle d'hygiène dans les hôpitaux intra et extra muros .Des mesures devraient être respectées en rapport avec la manipulation, le traitement et l'élimination des déchets biomédicaux. Celles-ci doivent aussi concerner le personnel municipal (service de l'hygiène communale) en charge du transport des déchets infectieux qui proviennent des structures médicales privées et publiques isolées. Hôpitaux, cliniques, laboratoires, cabinets dentaires, cliniques vétérinaires et infermières ne sont que quelques exemples qui produisent des déchets potentiellement dangereux. La méthode d'élimination des déchets biomédicaux, selon les normes, comporte un procédé complexe qui exige un contrôle rigoureux pour éviter tout danger grave pour la santé publique. Ces déchets générés au niveau des structures sanitaires publiques (CHU, Etablissements hospitaliers de proximité, salle de soins...), des soins à domicile, et des structures médicales privées, entres autres les cabinets de : Généralistes pratiquant les petits soins, Spécialistes, Chirurgiens dentistes, laboratoires d'analyses ,demeurent des sources favorisantes, qui laissent planer des risques de propagation de maladies infectieuses graves telles que les hépatites B et C, le Sida, la tuberculose. Les responsables de nos établissements, à tous les échelons, se désintéressent de ce problème alors que normalement tout producteur de déchets est responsable de l'élimination de ceux-ci.

Seybouse Times -  23 Août 2013 - Sihem Ferdjallah