Annaba: AMÉLIORATION DU CADRE DE VIE - Où sont passées les associations agréées ?

Où sont passés les animateurs des dizaines d’associations de quartier agréées par la commune depuis le début de cette année ? L’objet principal de ces associations est d’être représentatives des résidents des quartiers, afin de soumettre aux pouvoirs publics et en premier à la commune, les attentes et besoins de ces quartiers et plus important, de sensibiliser les citoyens à plus de civisme dans leur comportement vis-à-vis de leur environnement direct. Actuellement, ces associations, du moins la majeure partie, sont elles aussi aux abonnés absents et excepté si on les convie à une réunion officielle, elles ne soumettent ni doléances ni besoins, laissant ce soin aux citoyens eux mêmes. Il faut dire aussi que dans leur majeure partie, ces associations à caractère social et de proximité, ont mis en tête de leurs préoccupations le logement social et leur bureau est dans la majorité des cas composé de demandeurs de logement. Et c’est cette ambiguïté ainsi que le relâchement plus que constaté touchant aux besoins des quartiers autres que le logement social qui met d’autres associations en porte- à - faux avec la commune et avec l’esprit ayant présidé à leur émergence. Une association extrêmement active et cela depuis des années dénonce ainsi les moqueries dont elle fait l’objet par les agents du secteur communal dont dépend le quartier qu’elle représente. Les demandes d’intervention, le signalement de problèmes de santé et sécurité publique sont reçus de façon cavalière, laissant à croire que rien ne sera pris en considération et c’est exactement le cas, alors que dans ce quartier les sangliers sont en passe de devenir des animaux familiers ; un exemple parmi d’autres. Dans le même sens, cette association a tenu à rappeler au vice président chargé des travaux des promesses de prises en charge de plusieurs problèmes de proximité toujours en suspens. Même la relation de partenariat actif à laquelle appelait cette mesure d’organisation, d’agrément des associations de quartiers, avec la commune, est entachée d’ambiguïté, du moment que les promesses qu’elles reçoivent ne servent qu’à calmer les protestations, comme celles des quartiers du 8 mai 1945 et du 11 décembre 1960, par exemple et ne sont pas suivies d’effet ou insuffisamment. Actuellement, ces associations sont plus que jamais appelées à jouer le rôle pour lequel elles ont été agréées, celles qui n’ont rien à signaler ou ne jouent pas le jeu de relais entre les pouvoirs publics et les citoyens, n’ont pas lieu d’être comme la commune est en demeure d’être à l’écoute des représentants actifs et surtout, de répondre aux doléances de façon concrète, la seule manière d’obtenir la participation active des citoyens, aux mesures d’amélioration de leur cadre de vie.

 L'EST - 08/09/2013 - Ammar Nadir