Annaba: L’Onalait réinvente la vente concomitante

Le sachet de lait traditionnel de 25 DA serait distribué parcimonieusement par les livreurs conventionnés avec l’Onalait « Edough ». En contrepartie on leur imposerait le lait de « vache » qui lui est cédé à 35 DA aux consommateurs qui en ont les moyens. Pour un épicier de la Place d’Armes, ce sont les clients qui tergiversent en réclamant du lait de « vache » lorsque celui-ci n’est plus disponible. Pour lui, la faute incomberait à l’acheteur. Mais pour ceux de la Plaine Ouest, de la Cité Bélaid Belgacem et même de Sidi Amar, on leur impose le lait à 35 DA tout en leur livrant le lait normal ou à défaut leur dire que le stock a été livré à ceux qui les ont précédés. Le lait qui est un aliment réclamé par tous les ménages fait des vagues à travers la ville de Annaba . Pour les laitiers et épiciers ce serait pratiquement une vente concomitante malgré le bénéfice de 2 DA réalisé sur la vente du sachet de lait de « vache ». Les commerçants de l’Orangerie et de la Plaine Ouest que nous avons contactés, disent que les packs « Candia » ou de « Hodna » ont remplacé les produits de l’Onalait car moins encombrants et plus sains. « Nous n’acceptons pas le diktat imposé par les livreurs » déclarent- ils. Notre tournée s’est achevée en plein Centre ville où le sachet de lait de 25 DA n’était pas disponible hier, faute de ne pas en avoir reçu. Cette situation pénalise beaucoup plus les petites bourses qui ne peuvent l’affronter. « Quand on sait que le vrai produit de la vache se fait désirer auprès des éleveurs », cette affirmation venant d’un laitier attitré de la Place d’Armes, lait qu’il cède à 55 DA, on se pose la question de savoir où est puisé ce lait qu’on impose aux gens pour la somme, finalement dérisoire de 35 DA.

L'EST - 22/09/2013 - Ahmed Chabi