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Annaba: RUE DU GÉNÉRAL PAU - Un oubli étonnant

Publié le 01/10/2013
La seule plaque que l’on peut voir dès que l’on emprunte cette rue qui va du boulevard Bouzered Hocine à la Rue Benouhiba, est une plaque artisanale clairement écrite en arabe, on peut lire général Pau. C’est étonnant à plus d’un titre, sachant que le général en question, né en 1848 et décédé en 1932, homme et militaire de son temps, ne pouvait qu’être un défenseur de l’empire colonial français et personne ne lui en veut pour cela mais laisser son nom à une rue de cette ville ou de n’importe qu’elle autre ville équivaut à renier ceux qui ont combattu ce colonialisme. Beaucoup d’enfants d’Annaba ont sacrifié leur vie en combattant ce colonialisme et l’un ou l’autre mériterait de voir son nom en lieu et place de celui de ce général ; ceux qui ont confectionné cette plaque auraient du exiger un nouveau nom à leur rue au lieu de l’exhiber en y accolant la mention FLN. Quoi, le parti qui a mené la révolution serait garant du maintien de cette nomination ? Cela ne rime à rien, si ce n’est la preuve de l’indifférence générale, aussi bien des citoyens que de l’administration publique ; une indifférence que l’on peut constater, dans d’autres quartiers ou les rues ne portent pas de nom mais une simple lettre de l’alphabet, telles qu’elles ont été désignées avant l’Indépendance. Ce n’est pas du nationalisme primaire ou aveugle mais du simple bon sens. Le général Pau peut continuer à être honoré dans son pays et il l’est selon ce que l’on sait mais ici, d’autres noms devraient être honorés. Ceci dit, il y a lieu de répéter parce que cela a déjà été dit, que des rues par dizaines sont anonymes parce qu’elles n’ont plus de plaques depuis longtemps. Pour une raison ou une autre, ces plaques ont disparu et n’ont jamais été remplacées et si cela ne pose pas trop de problèmes pour ceux qui vivent ici, un étranger ne s’y retrouverait pas.

L'EST - 01/10/2013 -
Ammar Nadir
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