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Annaba: Résorption de l’habitat précaire - Opération de recasement de 14 familles à la Caroube

Publié le 02/10/2013
Tôt hier matin, en présence d’un dispositif sécuritaire impressionnant, composé de plusieurs dizaines d’éléments de la Gendarmerie nationale, appuyées par une brigade anti-émeute, a débuté l’opération de recasement de 14 familles résidentes à la Caroube. Les pompiers de la caserne des Lauriers Roses étaient également là pour intervenir en cas de détresse ou de départ d’incendie. Les agents de la Sonelgaz et de la SEATA avaient entre-temps débranché les lignes électriques et pour les seconds coupé l’eau afin d’éviter toute fuite. Cette plage était défigurée par des bâtisses ou plutôt des mansardes tout le long de son littoral. Le Chef de la Daïra, le Maire de la ville et plusieurs de ses adjoints ainsi que la représentante du Chef de Cabinet de la Wilaya étaient sur les lieux et suivaient de près le démantèlement de ce bidonville qui a remplacé les anciens cabanons occupés d’antan uniquement par des estivants pour la plupart venant de la ville voisine de Constantine. Les engins étaient à l’œuvre et dès qu’une famille avait évacué le logement, un chargeur ou un Poclain entraient en action. Notons que 80 familles étaient concernées au départ mais après les recours, il s’était avéré que six d’entre elles avaient déjà bénéficié soit d’un appartement ou d’une plateforme. Le Chef de la Daïra, très au fait de la chose, nous apprend qu’elles ont été éliminées de la liste primitive. Le dispositif en lui même rassurant n’a pas laissé le choix à quelques râleurs, mécontents de changer de résidence. Leur excuse est toutefois compréhensible car ce sont surtout des gens qui vivent du produit de la pêche et changer à Bouzaâroura, leur parait incompatible avec leur métier de pêcheur. Par contre d’autres manifestaient ouvertement leur satisfaction de pouvoir sortir de ce ghetto; Abordé, M. Merabet nous a fait part de son souci de transformer ces lieux en une zone touristique de haute qualité. Et la Caroube le mérite bien ! Le Directeur de wilaya de la Culture M. Radjaï était venu quant à lui s’inquiéter sur le sort du fortin, dans lequel réside une famille indu- occupante. Tout sera fait pour l’en déloger. La mairie se chargera du gardiennage afin de préserver cet édifice tant de fois visé par les rapaces du foncier. Elle veillera aussi à ce que le site vidé des constructions illicites, ne soit pas squatté dans les jours ou les mois à venir, en attendant les aménagements qui y seront amenés. Le démantèlement se poursuit au moment où nous mettons sous presse et doit durer dans le temps au vu de la complexité du terrain à dégager.

L'EST - 02/10/2013 - Ahmed Chabi
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