Annaba: Syndicat d’ArcelorMittalSider - Après la renationalisation, les règlements de compte !

Cette entreprise nationale qui est désormais ArcelorMittalSider, vit depuis quelques jours au rythme de règlements de compte entre plusieurs membres du syndicat et leurs opposants. L’opposition de certains syndicalistes et coordinateurs ainsi que des travailleurs à Daoud Kechichi, SG du syndicat d’entreprise désigné par l’Union locale UGTA de Sidi Amar, à la place de Tahar Chaouch Tahar, élu de façon légale, n’a pas tardé à avoir des répercussions sur ses détracteurs. D’après nos sources d’information, les règlements de compte, juste après un jour de la visite du ministre de l’Industrie et du patron de l’UGTA à l’usine d’El-Hadjar pour fêter la renationalisation, ont bel et bien commencé dans le complexe. Car, deux listes déjà de syndicalistes et coordinateurs d’unité de production ainsi que des salariés « contestés », ont été établies par le SG du syndicat d’entreprise et transmises en fin de semaine aux différents travailleurs du complexe sidérurgique ArcelorMittalSider, afin de cesser toutes relations représentatives avec ces « éléments perturbateurs », selon les mêmes sources d’information. La première liste comporte 13 personnes, entre coordinateurs d’unité de production et syndicalistes dont le SG du syndicat déchu. La deuxième liste, quant à elle, comprend 6 travailleurs ayant manifesté leur refus et opposition farouche à l’actuelle composante du bureau syndical. Les « contestés », sont soit évincés carrément de la section syndicale et de la responsabilité des unités de production, soit transférés vers d’autres postes du travail, en guise de châtiment. Une correspondance allant dans ce sens a été adressée à la direction générale pour information et la mise en application de la mutation de ceux qui sont ciblés. Nos sources ont mis en garde contre ces virulentes sorties du syndicat contre les adversaires, puisqu’elles hypothèquent sérieusement l’unité des salariés et de l’Usine. En définitive, une opposition qui s’est transformée en un véritable champ de bataille, où le plus fort élimine le plus faible.  Tour à tour, les dirigeants et opposants se lancent des accusations. Ambitions personnelles, ingérences dans la gestion du syndicat et unités de production, abus de pouvoir, sont entre autres reprochés de l’un à l’autre.

 L'EST - 12/10/2013 - Toufik Ouazaa