Annaba: Nettoiement durant l’Aïd - La valeur d’un test

Pendant que les gens sacrifiaient et festoyaient autour des grillades de l’Aïd, d’autres enlevaient en même temps, les déchets que génère cette fête, plus que toute autre du calendrier musulman. Pour cela, les travailleurs de la commune méritent chaque année l’hommage qui leur est du et qui leur est toujours rendu, dans ces colonnes mais par cela même, posent la question du nettoiement durant le reste du temps. En effet, ce ne sont pas tous les travailleurs qui sont réquisitionnés durant l’Aïd et même si cela était, il semble étonnant que le volume de déchets d’un seul jour, équivalent à un volume de plusieurs jours, soit enlevé aussi rapidement et que l’état général de la ville, après le passage des agents de la voirie, soit plus qu’acceptable. On ne peut s’empêcher de demander pourquoi alors, le constat de ces amoncellements d’ordures à travers divers quartiers et même dans le centre ville qui restent là à croupir durant des jours. Dans le seul quartier de la Cité Auzas, on dénombre à chaque coin de rue un tel amoncellement et particulièrement à l’intersection de la rue Kedda Bachir avec le boulevard Bouzered Hocine. Là c’est une de ces « décharges de transit » de triste mémoire que l’on a ressuscité aux dépens d’un trottoir qui n’est plus accessible aux piétons. Et pendant l’Aïd, les agents ont bien voulu enlever les seuls déchets dus au sacrifice mais pas plus et ont laissé le reste. Pourtant ce sont les mêmes moyens humains et matériels que l’on utilise quotidiennement ou plus, et on n’arrive pas à faire ce que l’on fait durant un seul jour ? C’est ce qu’il faut croire, les yeux ne trompent pas même si l’on n’y comprend rien, à la façon dont on s’y prend. On justifie par l’absence de bacs et le peu de civisme de citoyens peu scrupuleux en matière d’hygiène mais cela ne suffit pas, si l’on considère qu’un amas de déchets verts, dans un quartier résidentiel, ce qui est normal pour la saison et pour un endroit où il ya beaucoup de verdure, reste à croupir jusqu’à ce qu’il jaunisse et commence à se putréfier. Non tout est à revoir dans la gestion de ce département du nettoiement de la commune comme dans les autres départements d’ailleurs car il y a nettement une volonté de blocage, à l’œuvre depuis l’installation du nouveau conseil communal et d’un maire plus qu’actif. Et plus qu’aucun test, le nettoiement durant l’Aïd conforte l’idée d’une inertie calculée, le reste de l’année.

 L'EST - 17/10/2013 - Ammar Nadir