Annaba: L’ex-Pax et son histoire - Le seul cinéma au toit ouvrant

La salle de cinéma actuelle « Echabab » qui se trouve à proximité de la direction de la Sonelgaz, rue Sainte Monique, était en fait une salle de spectacles en plein air. Un toit ouvrant s’y trouvait et permettait de protéger les spectateurs en cas de mauvais temps. Les fauteuils se trouvaient à la place actuelle du stade de basket. Par ailleurs, les gradins sont de construction récente. Dans le temps, on éprouvait du plaisir à suivre les péripéties d’un film, et particulièrement les westerns dont on raffolait, en n’étant pas dans une salle confinée. Au début des premières années de l’indépendance, la transformation, on ne sait pas d’ailleurs pourquoi en un stade, s’était faite et l’écran ainsi que les sièges ont été transférés dans l’actuel local. Une association cinématographique dénommée le « Flambeau » y avait alors élu domicile et l’on se rappelle ces jeunes loups du Cinéma annabi tournaient un film révolutionnaire - c’était la mode en ces temps bénis- relatant la vie d’un fiddaï. Ensuite, ce fut le célèbre film « Le Retour » de Tewfik Farès avec l’inégalable Sid Ahmed Agoumi, qui devint plus tard, directeur du Théâtre régional d’Annaba. Le « Chabab » sert quand même à la jeunesse actuellement. Son gardien Mahiouz Mahiédine ne tarit pas d’éloges pour ces lieux sur lesquels il veille jalousement. L’APC d’Annaba ne l’a pas abandonné à l’instar de plusieurs autres salles dont certaines ont carrément disparu du paysage de la ville tel que le «Marignan » et ses films hindous qui captivaient les jeunes toutes les soirées que Dieu faisait en ces premières années de liberté, après le départ des colonisateurs.

 L'EST - 24/10/2013 - Ahmed Chabi