Annaba: ArcelorMittal Algérie - Les masques tombent

Encore une fois, ça à bouger dans tous les sens aujourd’hui au complexe sidérurgique El  Hadjar. Il y a d’abord cette information relative à la désignation de Vincent Le Gouic en qualité de Directeur Général d’ArcelorMittal Annaba à compter du 22 octobre 2013 en remplacement de Joe Kazadi. Ce dernier, précise le communiqué, est appelé à d’autres fonctions au sein du Groupe ArcelorMittal. La décision a été entérinée par le Conseil d’Administration d’ArcelorMittal. «Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord stratégique entre ArcelorMittal et Sider et intervient à un moment où l’entreprise s’apprête à lancer son programme d’investissement pour hisser le complexe d’El-Hadjar à un niveau de classe internationale et mieux répondre à la demande locale croissante en produits sidérurgiques ». Ayant eu vent de cette démarche la veille, des directeurs d’unités de production ont exprimé leur mécontentement. Ils l’avaient fait plusieurs jours avant via une lettre appelant au maintien de Joe Kazadi à son poste de directeur général. Connu pour être constamment proche des affaires de sa société aux Etats Unis, ce dernier passait beaucoup plus de temps au pays de l’oncle Sam qu’au poste de travail qu’il occupait à El Hadjar. D’où cette liberté de mouvements qu’avaient certains cadres dans la défense de leurs intérêts personnels. Il faut dire que les importateurs de produits sidérurgiques et ceux que n’intéressent pas la relance de la production sidérurgique du complexe El Hadjar, ont des arguments solides. Ils ont la forme d’une symphonie sonnante et trébuchante à laquelle des cadres n’ont pas pu résister. Sinon comment expliquer l’implication de certains d’entre eux dans le conflit syndico syndical qui dure depuis plusieurs jours. Est-ce à dire que cdertains commencent à ôter leur masque pour s’engager résolument dans la déstabilisation du complexe d’El Hadjar. Hier, le syndicat exclu démocratiquement par la voie des urnes a ameuté ses partisans. L’arrêt presque total des activités de production au complexe leur a permis d’attirer quelques centaines d’agents. Et comme s’ils répondaient un mot d’autres quelques travailleurs se sont présentés devant le siège du conseil syndical. Interrogés, plusieurs d’entre eux ont affirmé : « Nous ne sommes pas là pour Kechichi.  On nous a demandé de nous rendre devant le siège du conseil syndical, nous l’avons fait c’est tout. Nous ne savons même pas ce qui se passe » diront des salariés de l’unité Préparation Matériel Aggro (PMA). C’est le même son de cloche entendu du côté des agents des AMM.  Apparemment, tout sera fait pour ne pas permettre aux hauts fourneaux de redémarrer. Les 2,2 millions de tonnes production annuelle que se propose d’atteindre dés 2015 la direction générale sous l’impulsion de Vincent le Gouïc, dérangent les intérêts de plus d’un. Selon nos sources, tout sera fait pour perturber la concrétisation du programme des investissements. Tout sera également fait pour empêcher la remise en état du Haut Fourneau. Pour l’heure, on en est aux escarmouches entre syndicalistes. Mais qu’est ce qui peut bien pousser Daoud Kechichi à vouloir se maintenir coûte que coûte à son poste de syndicaliste ? Il faut croire que la gestion des fonds des ouvres sociales dont il préside les destinées ne lui ont certainement pas suffi. C’est dire que les enjeux sont énormes et qu’il est urgent pour les  décideurs du haut lieu de mettre bon ordre dans ce micmac avant qu’il ne soit trop tard. Il y va des 5400 postes de travail et de la relance économique.

Le Provencial - 23/10/2013 - A.DJABALI