Annaba: Des équipements de valeur volés à l’ex-BGA

L’entreprise de production de boissons d’Annaba « EPBA », ex-BGA, passe depuis quelques jours au peigne fin des limiers. Les services de sécurité après avoir reçu des rapports et des lettres anonymes sur des vols d’équipements importants dont la valeur de chaque matériel varie entre 20 et 50 millions de centimes, s’y sont immédiatement rendus.. D’après nos sources d’information, ce sont des travailleurs en état de désespoir en raison du sort inconnu de leur entreprise à l’arrêt total depuis presque une année, qui sont à l’origine de ces vols. Car la fermeture de cette usine se profile à l’horizon. Mais des actes aberrants qui ne devaient pas se produire, indignent des salariés rencontrés sur place, car, cela porte atteinte à cette entreprise. Celle-ci, rappelons-le, rencontre de grosses difficultés depuis le 3 janvier dernier, dues à l’arrêt de l’activité, faute de moyens financiers et de matières premières et ainsi la vétusté du matériel, et par conséquent des pertes colossales et des endettements qui font froid au dos. La production de toutes sortes de boissons à l’EPBA, dont le site est implanté à proximité de la localité de Boukhadra, est complètement paralysée. Ainsi, les perspectives d’avenir des 90 travailleurs semblent floues, quoi qu’ils perçoivent leurs paies mensuellement. Les salariés sont soucieux et la crainte et l’appréhension quant à une éventuelle fermeture de leur usine à n’importe quel moment les hantent de plus en plus. D’autant plus que l’usine suscite la convoitise de certains hommes d’affaires, patrons et chefs d’entreprises. Les travailleurs s’interrogent tous sur les raisons de cet arrêt de production dans leur boite qui jusqu’alors était considérée comme le géant de la production de boisons à l’échelle régionale, voire même nationale ? Le directeur de l’entreprise, Habès Riad, avait déclaré dans un entretien précédent que « pour l’heure nous attendons la réponse de la tutelle, G B A et le ministère de l’Industrie, sur la possibilité d’aider l’usine à remonter la pente à travers la relance de la production. Mais, une intervention qui tarde à venir. Ce qui suscite des appréhensions justifiées au sein des employés ». Pour mémoire, les dettes de cette usine, liées aux impôts fiscaux et parafiscaux sont de l’ordre de 15 milliards de centimes. Cette situation financière met à mal l’usine. Sans compter les dettes liées au non paiement de redevances à la CNAS ainsi que les préjudices occasionnés par l’arrêt de la production et le versement de salaires aux travailleurs sans pour autant faire entrer de l’argent . Le Groupe de Boissons Algérie « GBA », était sollicité à plusieurs reprises afin de remédier à cette situation catastrophique car l’entreprise tourne à pertes, mais en vain. Une situation financière très difficile se répercutant sur l’instabilité ouvrière, sachant que les travailleurs sont en chômage technique. En tout état de cause, l’enquête est toujours en cours.

 L'EST - 12/11/2013 - Toufik Ouaza