Annaba: ENVIRONNEMENT - La “klaxonmania” fait des ravages en ville

Outre le vacarme et le bruit tonitruant affectant le système nerveux des citoyens ainsi que les files interminables des voitures qui étranglent les rues et artères principales de la ville des jujubes et qui bouchent ses issues, vient s’ajouter un autre problème que confrontent quotidiennement les citadins, celui de l’usage sans cesse de jour et de nuit des avertisseurs sonores communément appelés les klaxons. L’automobiliste d’aujourd’hui est hanté par la « klaxonmania » en faisant fi du code de la route. Cet usage devenu comme un phénomène de mode donnant à la Coquette des allures de kermesse voire de foire d’empoigne, est exclusivement réservé à des situations bien précises. Actionné à tire-larigot par la plupart des propriétaires de véhicules  pour ne pas dire tous pour n’importe quel prétexte et n’importe quel moment de la journée, le klaxon est l’origine de la pollution sonore qui envahit Bône et qui gêne la quiétude de sa population. Par ailleurs, certains automobilistes n’hésitent pas, sans se soucier des personnes malades ou âgées ou des bébés qui dorment, à user de  l’avertisseur sonore pour héler le copain ou le gosse de ramener le couffin, d’autres l’usent à n’importe comment et sans raison valable à une heure indue, ce qui est formellement interdit par la loi. Et, pourtant dans les autoécoles, on a dû rabâcher aux candidats que le klaxon était interdit la nuit et était remplacé par un simple appel de phare, plus civilisé et moins stressant. « Faut-il verbaliser les automobilistes contrevenants qui font usage de leurs klaxons en plein jour et ordonner la mise en fourrière de leurs véhicules ? », s’est interrogé un motocycliste qui a été dérangé par les avertisseurs sonores qui fusent de partout et qui envahissent tout le quartier. En somme et pour remédier à la situation afin de juguler ce mal qui est la pollution sonore, les services compétents et les services de sécurité devront sévir contre les automobilistes contrevenants qui abusent de l’usage du klaxon.

lestrepublicain - 26 décembre 2013- Nejmedine Zéroug