Annaba: BOUZAÂROURA - Affrontements entre protestataires et policiers

Il est devenu une habitude que de barrer la route pour revendiquer, mais alors n’importe quoi ! Cette fois encore, des mécontents qui réclament des logements sociaux ont carrément bouclé la route Nationale 16 à hauteur de la maison de rééducation, empêchant quiconque de passer depuis 10 heures du matin paralysant la circulation automobile et obligeant les usagers à faire de grands détours pour rentrer chez eux.  Notons que parmi les véhicules, il se peut qu’il y ait des ambulances transportant  des personnes gravement blessées, orientées de l’intérieur vers l’hôpital Universitaire ou des femmes prêtes à accoucher. Les agents de la compagnie d’intervention rapide sur les lieux ont du faire usage de gaz lacrymogène afin de disperser les manifestants. Quant aux pneus et autres branchages  en feu et dégageant une forte fumée, un chargeur était en train de les dégager de la voie.  Les protestataires s’étaient éparpillés du côté du cimetière ou  réfugiés dans des serres qui se trouvent à proximité. D’autres avaient choisi de caillasser les policiers. Au moment où nous mettons sous presse les affrontements duraient encore et la circulation totalement bloquée. Cependant, les agents de la compagnie d’intervention rapide, appelés communément les « Casques Bleus » semblent décidés à maîtriser la situation et mettre fin à ces manifestations menées le plus souvent par des individus qui ont déjà bénéficié des bienfaits de la République. Mais insatisfaits car ils croient en le laxisme de l’Etat et pouvoir encore acquérir un logement sur le dos de ceux qui en ont véritablement besoin.  Pour rappel, une trentaine de ce genre d’individus avaient érigés des baraques en planches recouvertes en plastique noir à la cité Seybouse, juste à proximité de la Centrale électrique.  Le comble c’est que ces gens avaient arboré le drapeau national pour soit-disant démontrer leur amour de la patrie, alors qu’après l’enquête diligentée à l’époque, il s’était avéré que la plupart avait déjà été bénéficiaires d’un logement ou d’un lot de terrain dans d’autres communes voisines.  Ce qui explique également que des voitures stationnaient à côté de ces baraques. Les mouvements de foule qui avaient disparues après le départ de l’ancien wali, connaissent un regain ces derniers jours où on a remarqué des rassemblements devant le siège de la wilaya, soit pour réclamer une intervention du wali pour des conflits professionnels ou alors  un logement. Les vrais nécessiteux eux, ont honte de sortir dans la rue et continuent à faire confiance à l’administration et surtout à Dieu qui est le seul à les pourvoir ou à les en empêcher.

lestrepublicain - 30 décembre 2013- Ahmed Chabi