Moins de deux années depuis l’occupation de plus de 2 000 logements à Boukhadra III, ce nouveau pôle urbain, face au pôle universitaire et qui de ce fait aurait dû profiter de cette proximité pour constituer, une communauté urbaine intégrée, n’est malheureusement qu’une autre cité dortoir où tout reste à faire. Pourtant, contrairement à d’autres ensembles résidentiels réalisés auparavant, des équipements publics avaient été réalisés en même temps mais ce n’était que pour la façade et plus grave, du bricolage et une dilapidation de deniers publics certaine quand ces aménagements ne servent à rien actuellement ou devraient être refaits. Un rapport adressé au wali par l’Union de Wilaya des Associations de Quartiers relève toutes les anomalies et le moins que l’on puisse dire est qu’il est accablant. Aussi bien on constate un retard dans l’aménagement urbain, une insuffisance sinon une absence totale de transport public et un réseau d’éclairage public que la commune d’El-Bouni ne veut pas réceptionner en raison des défectuosités constatées. Les milliers de personnes installées dans cet ensemble, ne peuvent se déplacer à Annaba ou El-Bouni parfois, en l’absence de tout service public, aussi bien une agence de la SEATA, de Sonelgaz, d’Algérie Poste ou même une antenne d’état civil. Les déchets ménagers sont déposés là où chacun le décide en l’absence de points de dépôt et d’enlèvement. On constate même la présence d’un puits désaffecté en plein milieu de la cité des 750 logements, source de danger pour les adultes comme pour les enfants. On ne compte plus les malfaçons sur le bâti lui-même qui font de cet ensemble une ruine, moins de deux années depuis l’occupation des logements. Et la liste est longue mais ce qui est étonnant à plus d’un titre, c’est l’indifférence caractérisée des diverses directions impliquées dans ce projet, l’absence de suivi et de contrôle des réalisations et la dépense en pure perte de fonds de l’Etat dans des réalisations qu’il faut refaire. Le moins qui puisse arriver serait de diligenter une enquête sur les causes de ces anomalies et le mot est faible, et plus urgent de commencer dès maintenant à prendre en charge les besoins de cette agglomération. Ignorer ce problème serait faire le lit de prochaines protestations qui n’auraient pas lieux d’être si chacun avait fait son travail pour ne pas aboutir à une situation dont pâtissent des milliers de personnes. Et que personne ne s’autorise à parler de développement, un mot qui n’a pas sa place à Boukhadra III, simple cité dortoir.
lestrepublicain - 06 janvier 2014 - Ammar Nadir
Les Commentaires
Une année nouvelle commence par un gros problème. des gens de l’extérieur qui ne connaissent même pas cette ville, décident sans tenir compte de ces habitants. Ce projet ne va pas dans le sens des intérêts de notre collectivité. il répond plus exactement à un besoin de gens assoiffes de pouvoir et qui décident à la place des concernés. Malheureusement pour eux , cette fois si, rien ne se passera comme ils l’ont prévu. je suis néanmoins très satisfait de la levée de bouclier face à cette décision arbitraire qui offusque l’ensemble de notre population. D’abord , ce projet peut être contourné par un autre tracé. Le cours sera préservé et on ne parlera plus. Maintenant, si cette décision est maintenue. Cette affaire peut éventuellement mobiliser toute une ville et les conséquence ne peuvent être prévisible. Cette fois, nous sommes convaincu que cette décision n’aboutira pas à moins que l’on ne passe sur nous avec de bulldozers. Nous ne lâcherons pas prise pour défendre notre patrimoine, notre environnement. Les associations, les citoyens se sont levés pour dire non à ce projet. J’espère que notre unité se fera contre cette décision qui tend à nous mettre devant le fait accompli.
Ensuite, il faut rajouter à cette triste réalité les tricheries de toutes sortes qui consistent à réduire au détriment du cahier de charge et également de celui de la sécurité, le prix de revient au maximum pour réaliser un profit le plus élevé possible.
Puis, il faut encore atteler à cette liste, la corruption,les passes-droits, les cachoteries, l'opacité autour de certains mystères etc... Ces maux qui consistent souvent à soudoyer quelqu'un pour le faire manquer à son devoir moral envers lui-même, sa famille, ses voisins, ses amis, son quartier, sa ville et son pays. Eh bien! Quand vous additionnez tout cela vous arrivez au résultat qui illustre de la meilleure des facons, l'exemple de Bouhamra 3.