En effet, c’est la question que se posent les membres de la section de l’UGCAA (filière Boulanouar comme ils ont tenu à le préciser, en raison d’un conflit qui existerait au sein même de ce syndicat) rattachés au marché de gros d’El Bouni, devant « le bricolage » qui caractérise les travaux de réhabilitation du marché entrepris il y a plus de trois mois, et qui se trouve dans un état catastrophique, comme nous l’avons déjà relevé dans une précédente publication. S’exprimant au nom des 101 mandataires travaillant dans cette structure, les syndicalistes menacent de recourir à une grève ouverte qui paralyserait tout le secteur du commerce des fruits et légumes au niveau de la wilaya, si les travaux de réhabilitation ne sont pas entrepris immédiatement et avec sérieux, suivant le cahier des charges. « Actuellement, il s’agit juste de bricolage, estimés à peine à 3 milliards. Où est parti le reste ? », nous ont déclaré les syndicalistes, qui ont décidé de s’adresser prochainement au ministre du commerce pour lui exposer la situation. « Nous agissons en tant qu’honnêtes citoyens, il s’agit de deniers publics. Les travaux actuellement entrepris et leur qualité ne sont pas à la mesure de la somme engagée par le ministère pour la réhabilitation du bâtiment qui ne ressemble en rien à un lieu commercial. Déjà, la somme de 13 milliards est très insuffisante pour tous les travaux nécessaires pour rendre cette structure fonctionnelle. Mais jusqu’à présent, tout va très lentement, et une partie infime de cette somme a été engagée. Où est le reste, et pourquoi la DCP se contente de bricolage, alors qu’elle a les moyens d’exiger des entreprises choisies, un meilleur rendement et de meilleures finitions ? » Le mécontentement des mandataires est d’autant plus marqué qu’ils étaient très satisfaits à l’annonce, il y a quelques mois, de la réhabilitation prochaine de leur lieu de travail, où ils vivent un véritable calvaire. Mais les choses ne se sont pas améliorées depuis, subissant toujours le manque d’étanchéité, d’eau, de toilettes, d’hygiène, la boue dans laquelle s’enfoncent hommes et véhicules, ralentissant les activités, sans parler, entre autres sujets de colère, des centaines de rats qui se nourrissent des fruits et légumes destinés à la consommation humaine. En un mot, rien n’a changé, ou pas grand-chose, au moment où ils pensaient en avoir fini avec tous les maux qui se sont greffés à ce marché au fil des années, en l’absence du principal responsable, la direction du Commerce qui devrait s’inquiéter de la situation, et qui est aujourd’hui pointée du doigt par les mandataires. Rappelons que le président de l’APC d’El Bouni, que nous avons interrogé sur cette question il y a quelques semaines après une visite sur le site et un véritable SOS lancé par les mandataires, a décliné toute responsabilité de la commune dans la gestion de ce dossier relevant uniquement de la direction du Commerce, s’agissant d’un projet sectoriel. Nous n’avons pu nous rapprocher de la direction du Commerce pour obtenir sa version des faits. Affaire à suivre
lestrepublicain - 07 janvier 2014
Les Commentaires