Annaba: AMÉLIORATION URBAINE - Les citoyens pointent du doigt la DUC et l’Hydraulique

La dernière réunion du bureau de l’Union des associations de quartiers de la wilaya avec les représentants des comités de quartiers et des citoyens, le 4
janvier dernier, a abouti à pointer du doigt les directions de wilaya de l’urbanisme et de l’hydraulique, dans la faillite du programme présidentiel et
gouvernemental d’amélioration urbaine et du cadre de vie. Avec exemple à l’appui, la route allant de Sidi Achour jusqu’au rond point de la cité Rym, la
cité Auzas, 8 mai 1945, Colonel Lotfi, la Plaine Ouest, cité des Orangers, les trottoirs des 208 logements ainsi que ceux de l’Eliza et sa chaussée, les
représentants de quartier s’interrogent sur la marginalisation qu’ils constatent malgré les programmes financés de l’Etat. Ils comprennent aussi qu’à ce
rythme Annaba ne connaîtra jamais de développement et imputent cette responsabilité à la DUC et la DHW, en demandant une enquête sur les dépenses
entreprises en pure perte comme le bitumage à répétition de l’avenue Che Guevara, ou une fois la chaussée revêtue, il avait fallu que la DHW refasse le
réseau d’assainissement et maintenant on va encore refaire le revêtement après  celui des travaux de l’Hydraulique parce qu’il n’a pas tenu ! Toutes ces
dépenses veulent dire qu’il n’y a aucune coordination entre les directions, aucun suivi des travaux ni contrôle et surtout que les dépenses en sus se font au
détriment d’autres besoins, comme l’éclairage public, un autre désastre. Les représentants de quartier prennent acte par ailleurs du rôle de spectateur
dans lequel est cantonnée la commune qui n’a aucune prérogative sur ces programmes de l’Etat et se demande  du moment que cette amélioration est
partie du programme présidentiel, pourquoi on ne demande de compte à personne. Voilà pour l’essentiel le contenu de la requête transmise par les
représentants de quartier au wali et par laquelle, ils font part de leur ras-le-bol d’une situation d’ignorance totale des besoins des citoyens. Des besoins
basiques pour lesquels des programmes financés  par l’Etat existent, le plan quinquennal 2010-2014 prévoyait pour Annaba quelque 22 500 milliards de
centimes, et dont la réalisation est livrée au hasard de l’à-peu-près quand ces programmes ne sont tout simplement pas empilés et ignorés dans les tiroirs
des administrations de …l’Etat. Et si l’on va plus loin dans l’analyse de cette situation, la stabilité sociale que l’on veut tient justement à la satisfaction de
ces besoins des citoyens et  pas seulement à la satisfaction de la demande de logements.

lestrepublicain.com - 18 janvier 2014 - Ammar Nadir