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Annaba: SERVICE DES URGENCES - Faute de place, les malades condamnés à rentrer chez eux !

Publié le 30/01/2014
A Annaba, se rendre aux urgences pour un tout petit bobo peut se transformer en calvaire. Alors pour des pathologies plus graves, mieux vaut s’armer de patience et de répondant face à un personnel soit débordé, soit nonchalant. Quand on n’est pas manu militari invité à retourner à la maison. Il est des hôpitaux où tout malade est rapidement pris en charge avec un diagnostic médical assuré. Ceci sous d’autres cieux. Mais en Algérie et particulièrement à Annaba, aller aux urgences dans nombre d’établissements hospitaliers relève pratiquement de l’aventure. Que ce soit au CHU Ibn Rochd ou bien au Caroubier, beaucoup de malades conservent un souvenir plutôt cuisant de ce genre d’expérience où la patience et le désespoir règnent en maîtres. « Je me suis présenté en début d’après-midi au Caroubier, raconte Salim, fonctionnaire, âgé de 37 ans. J’avais un mal de ventre terrible. J’ai dû attendre une longue heure avant qu’une infirmière ou une aide-soignante daigne me poser quelques questions. Et encore, en guise de questions, j’ai eu droit plus à un interrogatoire, dans lequel on m’a même demandé les noms et prénoms de mes parents, comme si j’étais dans un commissariat de police. Pour qu’au final, on me demande de rentrer chez moi et de prendre des antibiotiques ! » Des cas comme celui de Salim, il en existe des dizaines, pour ne pas dire des centaines, à l’échelle de la wilaya. Un Algérien de France, de passage à Annaba, s’est plaint de fortes douleurs au dos. Son proche cousin l’a emmené au CHU Ibn Rochd, d’où il a été transféré manu militari vers le Caroubier sans aucune explication. « J’avais très mal, raconte-t-il. Et en plus, les infirmières me parlaient sèchement, ne parlaient pas le français à moi qui ne maîtrise pas la langue arabe. On m’a administré une perfusion. Ça a calmé ma douleur, certes, mais finalement, j’ai dû prendre rendez-vous chez un spécialiste des douleurs dorsales qui, lui, a pu m’administrer un traitement nécessaire ». La nonchalance du personnel médical des différentes structures hospitalières d’Annaba, la non-maîtrise de la langue française pour beaucoup d’entre eux sont des aspects récurrents de la déliquescence du système de santé algérien ici même à Annaba. Côté personnel médical, on se veut cependant plus nuancé. « Il ne faut pas généraliser, rétorque une infirmière du service des urgences du Caroubier. Parfois nous sommes un peu débordées, mais beaucoup de soi-disant malades jouent une comédie telle que nous ne savons pas quoi faire. Alors parfois, oui, nous sommes obligées de les renvoyer chez eux ». Et lorsque nous lui évoquons le cas de malades qui sont pris en charge tout de suite, moyennant quelque connaissance, au détriment d’autres qui sont obligés d’attendre, elle s’est montrée catégorique : « ça n’existe pas chez nous ! On vous a mal renseigné. Je ne vois pas pourquoi nous prendrions en charge un malade en priorité alors que d’autres attendaient avant lui ». Et pourtant, beaucoup se sont plaints de ce genre de pratique qui donne une très mauvaise image des services des urgences à Annaba. Contactés par nos soins, les responsables n’ont pas souhaité répondre dans l’immédiat à nos questions. Et pendant ce temps-là, le calvaire des malades continue de plus belle. Rien que pour la journée d’hier, plusieurs cas se sont plaints des mauvaises conditions d’accueil et de prise en charge. Beaucoup ne sont pas d’Annaba. Certains viennent même des wilayas limitrophes à l’instar de Guelma ou d’El-Tarf. Décidément le système de santé, et en particulier la gestion des urgences à Annaba, doit de toute urgence être pris en charge. Faute de quoi, il sera complètement inutile pour les CHU d’Annaba de disposer de tels services.

lestrepublicain.com - 30 janvier 2014 -  Lakhdar Habib
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Les Commentaires

"VAL-DE-GRÂCE"

Et pourquoi pas nous?.
"SHERATON HÔTEL"

Chercher l'erreur?.
Bien sûr qu'on est très remonté contre ce désolant manque de politesse et de courtoisie envers son semblable. Ce manque de civisme ou bien cette insolence, chez des gens qui n'ont ni le savoir-vivre, ni la compétence, ni la subtilité des gens civilisés est plus que lamentable. Un tel comportement ne peut venir que de l'absence totale d'éducation qui tire souvent son origine depuis l'enfance. Avec un impact non seulement dans la future vie de l'individu mais également sur le reste de la société. À l'image de ce personnel médical ou paramédical, dont les gens se sont déjà plaint plusieurs fois au paravant, qui se conduit comme un tyran en abusant de son autorité avec parfois cruauté et souvent mépris, envers des gens malheureux venu chercher soins,aide et soutien. Au lieu de les rassurer en leur redonnant confiance pour apaiser leur peine, on choisi plutôt de les enfoncer encore plus dans leur malheur. Alors que ce personnel est embauché et payé pour justement apporter assistance, réconfort, appui afin de soulager et prêter main-forte à tous ces infortunés patients qui n'ont souvent pas où aller et viennent justement en dernier recours l'hôpital.
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