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Annaba: LA VILLE DES JUJUBES SE CLOCHARDISE DE PLUS EN PLUS - Mendicité, quand tu nous tiens !

Publié le 09/02/2014
La scène est devenue quotidienne à chaque coin de rue de Annaba. Les mendiants semblent avoir définitivement envahi la ville. Au grand dam des amoureux de la Coquette. Assis sur les trottoirs ou marchant d’un point à un autre, les mendiants sont omniprésents. A croire qu’ils feraient presque partie du paysage. Petit tour du côté de la rue Asselah Hocine. Une femme est assise à même le trottoir, non loin de la mairie annexe. Son regard est fixe. Et elle attend. Ce genre de scène est identique selon que nous nous trouvons dans l’ex-rue Gambetta, à la Place d’Armes, voire même sur le Cours de la Révolution. « Annaba s’est clochardisée d’une façon à se demander ce que font réellement les autorités face à ce fléau qu’est devenu la mendicité, s’énerve Fayçal, venu s’acheter un livre dans la librairie de la Révolution. Ils sont partout. Ils admonestent même les passants qui ne savent que faire ». Sur les terrasses du Cours, des hommes accostent les clients, voire même les clientes pour leur demander un peu d’argent « pour prendre un café ». « Nous sommes constamment dérangées, remarque Anissa qui a ses habitudes à l’Ours Polaire avec ses amies. L’autre jour, nous avons eu affaire à trois mendiants d’affilée ! C’est trop ! L’APC ne prévoit rien alors qu’en France, certaines municipalités interdisent ce phénomène. Ici, cela relève pratiquement du normal ». L’ex-Cours Bertagna s’est empli de cette catégorie de la population alors qu’il était censé servir de lieu de promenade ou de détente pour les familles. Face à l’Hôtel de Ville, ils sont devenus tellement nombreux, qu’emprunter cette partie du Cours peut s’avérer être source de mésaventures auxquelles le plus commun des citoyens ne s’attend pas du tout. « C’est tout de même incroyable, regrette ce retraité qui a grandi dans cette ville qui s’appelait alors Bône. Juste en face d’une institution où des hommes et des femmes ont reçu un mandat des électeurs, on trouve des hommes, mais aussi des jeunes femmes et des enfants qui demandent de l’argent à tout passant. C’est effarant, tout de même, de voir qu’en plein centre-ville ce genre de scène soit devenu d’une telle banalité ». Jusque sur la Corniche, ces personnes qui ont fait de la mendicité une sorte de « job » sont devenues partie intégrante du paysage. Un policier, qui a requis l’anonymat, nous a évoqué cette déferlante de la mendicité à Annaba et sa périphérie. « Tout d’abord, il faut prendre en compte l’augmentation rapide de la population de celle qui est considérée comme étant la quatrième ville du pays. L’exode rural, comme chacun le sait, est le résultat de la paupérisation des campagnes d’où cette augmentation des laissés-pour-compte. En même temps, nous avons peu fait pour procéder à une éradication de ce phénomène qui a pris une ampleur telle que selon certains spécialistes, la proportion de mendiants est plus élevée maintenant que du temps de la présence française. Jusqu’à  présent il n’existe pas vraiment de loi ou d’arrêté interdisant réellement la mendicité. D’où souvent notre impuissance, pour ne pas dire la complicité de certains ». Malgré la présence de mouvements associatifs, tels que Ness El Khir, qui essayent un tant soit peu d’œuvrer à une diminution de la mendicité, beaucoup estiment que tant qu’une véritable politique ne sera pas effective, l’acte même de demander de l’argent à tout venant n’est pas prêt de disparaître. D’autant que certains parents, selon le témoignage d’enfants que nous avons reçus, n’hésitent pas à envoyer, parfois de force, leur progéniture dans la rue afin de ramener un peu d’argent à la maison. D’où le cri d’alarme dans le vide lancé par certains Bônois qui, de plus en plus, sont écœurés de  voir leur ville adulée sombrer dans un tel état. Annaba est-elle condamnée à aller dans le sens d’une clochardisation qui commence à dire son nom ? Il faut espérer que non, si nos chers élus à l’APC et à l’APW se résignent enfin à mettre en place une véritable politique d’aménagement de la ville, mais aussi et surtout faire en sorte que les habitants de la ville des jujubes vivent mieux.

lestrepublicain.com - 09 février 2014 - Lakhdar Habib
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Les Commentaires

"Et pourtant la solution existe"

Le Revenu de Solidarité Active (RSA).

Que font réellement les autorités contre ce fléau? et bien la réponse elle est facile a trouver! il suffit de prendre exemple sur les pays européens.
Notre gouvernement a un devoir moral et une obligation d'attribuer "Un revenu minimal" nécessaire à un mendiant pour pouvoir vivre dignement.
Exemple en France le montant du RSA si vous êtes sans activité et sans ressources est de: 499,31€ est majoré selon le nombreux d'enfants.
Sans compté l'aide au logement
et autres...
C'est dingue dans une ville comme Annaba d'ou l'on construit un hôtel 5 étoiles et on laisse nos propre frères a mendier!...nos hommes politiques ne voient que leurs propre intérêt, ils ont UN COEUR DE PIERRE, nous sommes gérer des ÂNES...trois fois âne, âne et âne.

"Hommes politiques à la noix"

Le bon Dieu ne vous le pardonnera pas.
Certes la prolifération de la mendicité est un problème agacant. Une image dégradante et désagréable à voir. Mais elle est également symtômatique de notre société qui abandonne sur le bord de la route de nombreux laissés-pour-compte.
Les raisons de la mendicité sont multiples: Il y a ceux qui ne trouvent pas d'emploi, d'autres pour des raisons de santé, d'autres encore mendient sous la contrainte de leur famille, c'est le cas des enfants etc...Mais il faudrait faire le tri entre les mendiants qui déclarent mendier afin de subvenir aux besoins les plus urgents et les mendiants qui le font par exemple pour s'approvisionner en drogue, souvent se sont des jeunes gens, ou autre chose de ce genre. À ces derniers, il faut ajouter également la fausse mendicité. Comme par exemple l'exploitation des personnes âgées et encore mieux si elles sont handicapées, par leur propre famille. Exactement comme la mendicité forcée des enfants. Là les autorités doivent sevir. Les mendiants ce cette catégorie ne sont que rarement approchés par les forces de l'ordre. Ou bien ceux qui ont été appréhendés sont immédiatement relâchés.
Quant aux vrais nécéssiteux, pourquoi ne pas mettre en place un programme d'intégration sociale en faveur de ceux qui veulent s'en sortir? Ou encore pourquoi ne pas établir, spécifiquement pour ces personnes les plus démunies d'entre nous, une association d'aide et d'assistance, Comme celle des restaurants du coeur en France par exemple. Là il n'y aura plus d'excuses! Personne ne viendra dire que je n'ai pas quoi mangé, ou de quoi m'habiller.
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