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Annaba: LE CRI DE DÉTRESSE D’UN CANCÉREUX - Privé de chimiothérapie, faute de ligne téléphonique

Publié le 15/02/2014
C’est un appel de détresse qu’a lancé hier Mohamed Tahar D. atteint d’un cancer de la vessie. Un an et demi sans chimiothérapie, à cause d’une ligne téléphonique bloqué et ce malade ne sait plus à quel saint se vouer. Mohamed-Tahar D. est un homme désespéré. Domicilié à la cité 1276 logements, à la Plaine Ouest, il vit quotidiennement avec sa maladie, à l’origine une tumeur de la vessie, qui s’est, par la force des choses, transformée en cancer. « Je me faisais soigner à Pont-Blanc, raconte-t-il. Mais, très vite, au vu de l’évolution de ma maladie, on m’a orienté à Constantine pour y subir des séances de chimiothérapie ». Par la force des événements, Mohamed-Tahar D. s’est retrouvé pris dans un engrenage. En plus de sa santé défaillante, le voilà qui s’est retrouvé sans ligne téléphonique. Or, de nos jours, le téléphone est le moyen le plus sûr pour obtenir des rendez-vous hospitaliers. « Je n’ai pourtant cessé de faire des réclamations auprès de mon opérateurs, rappelle-t-il. En vain. Je suis bloqué depuis le 16 septembre 2012. Ma première réclamation date du 6 octobre suivant ». Coincé entre le marteau et l’enclume, Mohamed-Tahar D. s’est retrouvé presque du jour au lendemain injoignable. Or, la chimiothérapie nécessite un suivi régulier. Il a d’ailleurs manqué trois séances, ce qui, par la force des choses, peut impliquer un changement radical de programme, voire une reprise à zéro des séances de chimiothérapie. Le drame de ce malade. Est tel que dorénavant, il souffre même des poumons. « Pour ma chimiothérapie, je suis donc obligé de me rendre jusqu’à Constantine, s’enrage-t-il presque. Ici à Annaba, les moyens sont à la limite du rudimentaire. Et pourtant, j’ai voulu faire un contrôle ici même. On m’a finalement mal orienté ». A la souffrance physique, est venue se greffer une véritable souffrance morale. « Ma vie est devenue un véritable cancer ». Dès à présent, il espère cependant une reprise de ses séances et pouvoir enfin disposer de sa ligne de téléphone à nouveau joignable. Par ailleurs, du côté de Constantine, on lui a assuré que son prochain rendez-vous serait pour le 22 mars prochain, non pour une séance de chimiothérapie mais pour un simple contrôle. « Lorsque, dans un cas comme le mien, on est soumis à la chimiothérapie, on doit suivre 8 séances sans discontinuer, affirme-t-il. Dès lors que j’ai manqué des séances, je ne sais plus comment faire ». Telle est la situation de ce malade qui souhaite vivement une véritable prise en charge de son cas. « Chaque jour que Dieu fait, rappelle-t-il, je souffre de plus en plus. Par la faute d’un opérateur, je n’arrive même plus à me soigner correctement. C’est grave d’en être là. A l’heure des progrès de la médecine, je me demande si demain, je serai encore là ». Des cas comme celui de Mohamed-Tahar D. foisonnent un peu partout à l’échelle du territoire national. Quand la bureaucratie et la désinvolture s’emparent du système de santé, c’est que celui-ci devient pire que le cancer en lui-même.

lestrepublicain.com - 15 février 2014 - Lakhdar Habib
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