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Annaba: ROUTE DE SÉRAÏDI - Quand la mendicité s’invite sur les contreforts de l’Edough

Publié le 05/03/2014
On a coutume de voir ce phénomène en ville. Très rarement en campagne. Encore plus rarement sur les routes sinueuses des contreforts de l’Edough symbole à lui tout seul de toute la wilaya de Annaba. La mendicité opère là où l’on s’y attend le moins, c’est-à-dire dur l’axe Annaba-Séraïdi. 15 kilomètres séparent Annaba de l’ex-Bugeaud. 15 beaux kilomètres de route sinueuse qui nous font passer d’un paysage méditerranéen à un paysage presque montagnard. Aux quelques oliviers qui ornent la sortie ouest de Annaba, succèdent d’imposants chênes-lièges qui font tout le charme de la région et annoncent que nous ne sommes pas loin de Séraïdi. Des véhicules de tous genres empruntent le CW 16 : voitures de tourisme, taxis, fourgons. Et, parfois, de chaque côté de la route, à un virage prononcé qui contraint les conducteurs à ralentir, des gens de tous âges surgissent de nulle part pour les interpeller, leur tendant la main.
 Ce sont tout simplement des mendiants. « Ça fait quelques jours qu’ils sont là, a expliqué un taxieur. On ne sait pas trop d’où ils viennent, mais ils ont certainement compris que cette route était fréquentée. Alors qu’ils sont en surnombre en ville, les voilà qui essaiment maintenant sur la route de Séraïdi ». Habituellement, et plutôt en saison estivale, cet axe est plutôt sujet à la présence de vendeurs ambulants qui proposent du maïs grillé ou des figues de Barbarie entre autres. D’ores et déjà, ce phénomène de mendicité habituellement vu en zone urbaine, a tendance à prendre des proportions qui inquiètent jusqu’aux autorités lesquelles semblent, pour le moment, incapables de le juguler. « Jusqu’à quand ça va durer ? se demande ce chauffeur de fourgon. Il va bien falloir faire quelque chose, d’autant que tous, n’ont pas l’air d’être de vrais mendiants. J’en ai vu le même jour assurer la mendicité le matin et être vendeurs de l’informel en ville l’après-midi. C’est que forcément, nous avons à faire à un réseau d’un nouveau genre. Il va bien falloir faire quelque chose ». L’idée d’un réseau a fait son chemin tel une trainée de poudre que certains habitants de Séraïdi veulent saisir l’APC contre ce qu’ils qualifient eux-mêmes de « destruction du milieu pittoresque de la route Annaba-Séraïdi ». Pour l’un d’eux, « il est inadmissible que des hommes, voire des femmes pratiquent cette activité en toute impunité. Comment cela va-t-il se passer avec la saison estivale ?
D’autant que beaucoup d’estivants, tant nationaux qu’étrangers viennent à Séraïdi. Ça ne peut plus durer ». En attendant, la route de Séraïdi reste parsemée çà et là de mendiants d’un genre nouveau dont beaucoup souhaiteraient se passer d’ici l’été. Du côté des autorités, en l’occurrence des services de sécurité, comme de l’APC, il va falloir jouer les bouchées doubles pour éradiquer ce phénomène qui, à long terme, risque fort de ternir l’image de l’ex-Bugeaud.

lestrepublicain.com - 05 mars 2014 -  Lakhdar Habib
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