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Annaba: LE CHEMIN FORESTIER BERRAHAL-OUED EL-ANEB - L’Eldorado des narcotrafiquants

Publié le 06/04/2014
La consommation de drogue est pratiquement généralisée à Berrahal, une région fortement polluée par des populations de délinquants et dont la dangerosité n’est pas à démontrer, en l’absence d’une main de fer de la force publique.  Pour se rendre de la gravité de la question, il suffit de faire une balade sur les hauteurs de la ville, plus précisément au niveau du chemin de wilaya très boisé reliant Berrahal à Oued El-Aneb, pour voire de visu les dealers se livrant à leur sale besogne en toute quiétude. Ce tronçon, long de 7 km et peu fréquenté à longueur d’année, s’est transformé en un paradis pour les narcotrafiquants. Des éleveurs et autres exploitants agricoles, en activité dans cette région, signalent que des « indics », souvent des gosses sont utilisés par des narcotrafiquants. Leur mission : « Ils donnaient  l’alerte sur tous  mouvement de véhicules qui empruntent ce tronçon ». Il est signalé surtout en cette circonstance des préparatifs des présidentielles du 17 avril, que dans chaque coin des quartiers et au niveau des régions boisées, consommateurs et dealers ne se cachent pas. Alors que la consommation et commercialisation des psychotropes, notamment « Ezargua », un narcotique, fabriqué à base d’un mélange de substances puisé  à partir au moins d’une dizaine de différents composants chimiques de psychotropes et dont les enchaînements et conséquences sont cinq fois plus efficaces  que « madame courage », fait ravage aussi dans cette contrée du pays. Ce dernier cri du monde des drogués, est écoulé à profusion au sein d’un milieu juvénile totalement déboussolé et livré à lui-même, voire parfois aux portes des lycées de la commune, au grand dam des parents d’élèves, dénoncent des citoyens. Contrairement à un passé récent, in the night l’ex-Aïn-Mokra fait peur. Et les dealers quittent leur tanière  pour s’installer au vu et au su de tout le monde au centre- ville et s’adonnant à leur activité  sordide sans gêne. En outre, signalent les habitants, à Berrahal, les gangs, qui ont mis, il n’y a pas si longtemps, sous la pression des services de sécurité, la clé sous le paillasson et se sont évaporés dans la nature, sont, aujourd’hui, de retour et ont repris leurs activités nuisibles. Vol de bétail,  cambriolage d’appartement et de drogue au grand jour, caractérisent, désormais de nos jours, l’ex-Souk-El-Had (marché du dimanche) ou est née une des premières figures de la résistance contre l’occupation française, durant les années 1830, en l’occurrence cheikh Zeghdoud. Alors que le vol par escalade du linge suspendu dans les balcons est, chaque nuit, signalé. D’ailleurs, rares de nos jours sont les familles qui osent laisser leurs appartements même pour quelques heures, le temps d’une visite familiale ou pour faire courses…

L'Est republicain  - 06 avril 2014 - B. Salah-Eddine
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