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Annaba: CONSOMMATION - L’alerte aux pesticides

Publié le 06/04/2014
« Tout ce que nous savons, c’est qu’en notre présence, les champs traités aux pesticides reçoivent exactement la quantité nécessaire,  mais nous ne pouvons nous prononcer  sur  ce qui se passe en notre absence ». C’est ainsi qu’une fonctionnaire de l’inspection agronome d’El-Hadjar rencontrée au centre de santé Larbi Khrouf, devait nous expliquer que l’excès de pesticides  qui se trouverait  dans les fruits et légumes soumis à la consommation, et reproché par  des agents des services d’hygiène,  ne relevait pas de sa responsabilité, ni de celle de l’Inspection. Pourtant, les agents que nous avons rencontrés maintiennent mordicus que « pour lutter de façon préventive contre le mildiou sur la pomme de terre, la tomate et la vigne notamment, les agriculteurs aspergent leurs  récoltes de  quantités qui dépassent très largement les normes admises et une quantité importante de  ces produits toxiques reste présente dans les fruits et légumes. L’absence d’analyse des produits (qui devrait se faire de façon régulière), par les responsables concernés, favorise le comportement  jugé « irresponsable » des fellahs incriminés. « Nous ne  savons pas si ce comportement relève de l’ignorance des graves conséquences  que l’excès de pesticides peut entrainer sur la santé des consommateurs, ou si seul le résultat  de leurs récoltes les intéresse, à savoir une production « saine » et tant pis pour le reste » a ajouté notre source qui devait insister  sur la nécessité absolue, dans l’intérêt de la santé publique, de recourir à des analyses périodiques aussi bien au niveau des  récoltes sur pied qu’à celui du marché de gros où sont entreposés des produits en provenance de plusieurs wilayate du pays. « Le travail de routine des inspections agricoles, qui pare au plus pressé et qui concerne la sensibilisation et l’information des fellahs est insuffisant, s’il n’est pas sanctionné par un travail en aval, à savoir des contrôles rigoureux et réguliers,  afin de s’assurer que les produits mis  en vente sont exempts de produits toxiques et bons pour la consommation.

L'Est republicain  - 06 avril 2014 - Farida H.
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