Le torchon brûle du côté des pêcheurs, en particulier les propriétaires de petites embarcations, qui viennent de se heurter, selon les propos tenus hier par le directeur de la Chambre de la Pêche, M. Telli, à une décision mise en application il y a une semaine par la police, d’interdire l’approvisionnement en fuel autrement qu’à partir de la station d’essence implantée à l’intérieur même du port de pêche. Cette décision, prise par mesure de sécurité dans le cadre de la lutte contre la contrebande avec la Tunisie, porterait cependant un grave préjudice à ces « petits métiers », du fait que la station en question, selon notre source, « ne travaille que 8 heures par jour cinq jours par semaine seulement, et possède une faible autonomie ne pouvant satisfaire les besoins des quelque 420 embarcations de pêcheurs, les obligeant à s’approvisionner à l’extérieur. » Autre défaut, le manque de personnel affecté à cette station. Des carences que les pêcheurs surmontaient par l’approvisionnement quasi quotidien à partir d’une station d’essence située hors périmètre du port, au moyen de jerricanes » ne dépassant pas souvent les 20 litres », le besoin des embarcations pour leurs sorties journalières. Ce problème « qui paralyse » l’activité de ces petits métiers, a été soumis au directeur de la pêche qui aurait contacté la PAF (Police Algérienne des Frontières), mais les policiers s’en tiennent aux instructions reçues en la matière. Le dossier se trouve actuellement sur le bureau du directeur par intérim des Mines, et les pêcheurs attendent avec impatience que soit réglé ce problème en menaçant de durcir le ton si une solution n’était pas rapidement trouvée pour leur permettre de reprendre normalement leur activité, étant tous des pères de famille. « Les solutions existent, nous demandons aux autorités soit de développer immédiatement les réserves de la station du port et d’augmenter de 8 heures la plage horaire de distribution ainsi que le personnel affecté, soit de nous permettre à nouveau de nous approvisionner à partir de la station extérieure quand celle de l’intérieur du port fait défaut, l’essentiel est que nous n’arrêtions par notre travail ». En ce qui concerne les sardiniers et les bateaux de pêche plus importants, ces derniers sont approvisionnés directement par des camions-citernes de Naftal, et utilisent de grandes quantités de fuel pour leur permettre de travailler au grand large.
Farida H.
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